Spikeopathy

Des scientifiques australiens viennent de publier dans Biomedicines un très long article, très fouillé, intitulé « Spikeopathy’ Part 1: COVID-19 Spike Protein Is Pathogenic, from Both Virus and Vaccine mRNA ». C’est la première des deux parties d’une analyse présentant les effets néfastes des vaccins à ARNm ainsi qu’à ADN en adénovirus vecteur contre la COVID-19 et attribuable à des propriétés toxiques de la protéine spike, tant lorsqu’elle est intégrée dans l’enveloppe du virus lors de l’infection par le SARS-CoV-2, que lorsqu’elle circule à l’état libre dans les fluides corporels, après une et – a fortiori – plusieurs vaccinations.

Ce premier article corrobore et vient s’ajouter à la synthèse que j’avais faite récemment ici. Il examine des données évaluées par des pairs qui vont à l’encontre de l’affirmation quelque peu dogmatique de la sûreté et l’efficacité de ces nouvelles technologies lorsqu’elles sont utilisées en vaccinologie.

Que la protéine spike fasse partie du virus SARS-CoV-2 ou qu’elle soit produite par une « vaccination » génétique par ARNm ou par ADN en adenovirus vecteur en vue d’une immunisation, ses effets nocifs sur l’organisme humain (que les auteurs appellent « spikeopathy« ), commencent à être mieux compris en termes de biologie moléculaire et de physiopathologie. « La transfection pharmacocinétique par des nanoparticules lipidiques ou des vecteurs viraux à travers des tissus corporels éloignés du site d’injection signifie que la « spikeopathie » peut affecter de nombreux organes. Les propriétés inflammatoires des nanoparticules utilisées pour transporter l’ARNm, la N1-méthyl-pseudo-uridine utilisée pour prolonger dans le temps la fonction de l’ARNm synthétique, la large biodistribution de l’ARNm ou de l’ADN et des protéines spike traduites, ainsi que l’auto-immunité via la production humaine de protéines étrangères, contribuent aux effets nocifs ». Un tel amoncellement de soucis mérite bien une vérification attentive de la part des producteurs, des agences de contrôle et des états acheteurs.

Quelques bâtonnets de plus dans le mikado

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Note ajoutée le 5/9/2023

Une étude vient de montrer que les vaccins anti-SARS-CoV-2 à base d’ARNm induisent la production d’anticorps anti-nucléaires (dirigés contre des composants du noyau des cellules chez 28,57% des 77 sujets étudiés et le pourcentage de positivité semble être directement corrélé au nombre d’expositions au vaccin : 7,79% après 2 doses ; 20,78% après 3 doses. Il s’agit donc d’auto-immunité.

« Comme il est connu que l’hyperstimulation du système immunitaire peut conduire à l’auto-immunité, ces résultats préliminaires semblent soutenir l’idée que l’hyperstimulation du système immunitaire pourrait conduire à un mécanisme auto-inflammatoire et finalement à des désordres auto-immuns ».

12 commentaires sur “Spikeopathy

  1. ch1951

    Merci Bernard de raviver notre lanterne pour mieux naviguer dans un monde de ténèbres. Vive la recherche qui nous aide à mieux comprendre.

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  2. Arnaud

    Bonsoir Pr Rentier,

    Merci pour ce partage d’information.

    Au début de l’alerte COVID, de mémoire en 2020, je me souviens qu’une scientifique chinoise (du moins se présentant comme telle) avait publié un article, de mémoire en pre-print, mais je ne pense pas qu’il avait fait l’objet d’une publication dans une revue (du moins à ma connaissance). Dans cet article, l’auteur affirmait faire la démonstration que la protéine Spike du Sras-cov-2 pouvait techniquement se trouver sur ce virus suite à des modifications en laboratoire.

    Dans un premier temps, l’origine du virus ayant été majoritairement attribuée à des phénomènes naturels, cet article et son auteur ont été assez rapidement classés dans la case « complotisme » voire « charlatanisme ».

    Au vu de votre partage mais également du fait que depuis quelques temps l’origine naturelle a été quelque peu remise en question par la théorie d’un échappement accidentel d’un laboratoire, je souhaiterais avoir votre avis sur le point suivant : d’un point de vue technique, serait-il possible pour un laboratoire (civil ou militaire) d’arriver à faire en sorte, à force de manipulations et sélections, qu’un coronavirus dépourvu de protéine Spike puisse in fine exprimer cette protéine Spike à sa surface de manière telle à ce que l’on s’attende à sa pathogénie (notamment péricardite et myocardite). Peu importe le but qui serait poursuivi (expérience de gain de fonction pour tenter d’avoir une longueur d’avance sur de potentiels futurs virus dangereux, ou autre …), d’un point de vue purement scientifique une telle réalisation aurait pu être possible à l’époque à votre connaissance ?

    Merci et bonne soirée,

    Arnaud.

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    1. Il faut nuancer la réponse.
      Tous les coronavirus, qu’ils soient responsables de rhumes chez les humains ou d’hépatites chez la souris, possèdent une protéine ‘spike’. Il n’a donc pas fallu d’intervention humaine en laboratoire pour en donner une à SARS-CoV-2.
      Cependant, ce qui lui a donné, au moins en partie, un caractère très pathogène, c’est la spécificité de sa ‘spike’ pour le récepteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2) et son interférence avec lui. Cette spécificité provient-elle d’une mutation naturelle ou d’une manipulation de gain de fonction en laboratoire, nul ne peut trancher aujourd’hui.
      La vraisemblance est cependant du côté de la seconde interprétation, étant donné que le laboratoire avait été conçu et co-financé par les USA et la France pour y mener des expérimentations de gain de fonction, précisément.
      Il n’y a aucun complotisme dans ceci, c’est un fait parfaitement confirmé. Il ne faut pas nécessairement y voir une intention de créer un virus plus dangereux (dans ce cas, on pourrait effectivement parler de complot) mais plutôt une recherche pour l’utilisation d’un SARS-CoV-1 modifié en vue de l’utiliser comme vecteur dans une vaccination contre une autre maladie (comme, par exemple, le sida). Le SARS-CoV-1 s’étant avéré, en 2003, être un coronavirus bénin, il pouvait paraître logique de l’utiliser dans de telles expériences. Un échappement accidentel du laboratoire d’une souche devenue hypervirulente, ne serait-ce qu’en infectant un membre du personnel, suffit à expliquer le départ de l’épidémie, dont le premier foyer a été précisément le quartier du laboratoire.
      Sans aucune garantie qu’elle soit correcte, cette hypothèse est néanmoins la plus crédible et la moins rocambolesque. Elle amène l’interprétation de la pandémie dans le domaine de l’accident et non dans celui de l’intention de nuire.
      Toutefois, la responsabilité d’une telle maladresse est extrêmement lourde, spécialement dans la pénombre de telles expérimentations semi-clandestines (les expérimentations de gain de fonction chez les virus sont fortement réglementées et surveillées, en principe), ce qui explique le voile pudique qui recouvre ce mystère… Mais cela exonère en tout cas ce pauvre pangolin !

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  3. Marie

    Cher Professeur, permettriez vous à la béotienne que je suis de vous poser une question: la protéine Spike du SARS-CoV-2 « naturel » càd non induite par le vaccin fait elle de ce virus une maladie plus toxique qu’une grippe courante?
    Merci de votre attention.

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    1. C’est une excellente question !
      Oui, contrairement à la protéine analogue des influenzavirus (grippe) ou même celle des autres coronavirus, lorsque ‘spike’ du SARS-CoV-2 se trouve sur le virus, elle s’accroche à un récepteur cellulaire (ACE2) qui est là pour exercer une fonction naturelle importante. En s’y fixant, elle interfère avec cette fonction, voire même elle la bloque.
      Si ‘spike’ est seule et libre, elle fait la même chose.
      La différence entre ‘spike’ liée au virus et ‘spike’ libre est dans la quantité : aucune comparaison entre les deux situations. Même si, malheureusement, on ignore tout de la quantité de ‘spike’ produite par la vaccination et si elle apparaît très variable d’un individu à l’autre, les producteurs nous assurent qu’elle peut être générée en très grande quantité, ce qui, pour eux, est un gage d’efficacité. L’effet d’interférence avec la fonction du récepteur serait donc logiquement plus sévère si ‘spike’ circule librement.
      On n’observe pas ces effets d’interférence avec une fonction aussi essentielle dans le cas des autres virus respiratoires, ce qui pourrait, au moins en partie, expliquer la sévérité des premières souches de SARS-CoV-2 par rapport aux influenzavirus par exemple. La donne a évidemment changé depuis l’avènement d’Omicron et de ses sous-variants, devenus aujourd’hui moins sévères que la grippe. Il n’est pas du tout démontré que leur pathogénicité plus faible que celle des variants de Wuhan jusque Delta soit due à une différence de spécificité de leur ‘spike’, mais c’est une possibilité.

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  4. Svetlana Roudyk

    Monsieur, je ne sais pas si vous connaissez cet article:
    Vineet D Menachery et al.
     » A SARS-like cluster of circulating bat coronaviruses shows potential for human emergence »
    Nature medecine, volume 21, number 12, december 2015 (letters)

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    1. Oui. C’est effectivement un article très intéressant qui a largement servi de base à l’évocation d’un coronavirus de chauve-souris comme précurseur du SARS-CoV-2 dès le début de la pandémie.
      La célèbre histoire du pangolin est rapidement venue brouiller les pistes et/ou faire diversion avant de retomber dans l’oubli.
      Je n’ai pas les données de la séquences génomique de ce virus pour le comparer à celle du SARS-CoV-2 mais la filiation pourrait être très possible.
      En même temps, cet article montre comment les chercheurs peuvent facilement en arriver à modifier le génome de tels virus pour changer leurs propriétés (gain de fonction) et même les rendre plus virulents. On comprend vite le danger de telles manipulations. Les auteurs de l’article disent eux-mêmes « Nous avons redirigé par synthèse un virus recombinant infectieux SHC014 de pleine longueur et démontré une réplication virale robuste à la fois in vitro et in vivo ». C’était en 2015. Aujourd’hui, ça donne des frissons !

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