Pourquoi ‘Spike’ est-elle toxique ?

Il y a peu, en août 2023, simplement suggérer que Spike, la protéine immunogène du coronavirus SARS-CoV-2, puisse exercer une toxicité expliquant les nombreux et divers effets dits ‘secondaires’ des vaccins à précurseur génétique (ARN messager ou ADN en virus vecteur) relevait du blasphème. En septembre dernier pourtant, sortait en toute discrétion dans le très respecté journal « Free Radical Biology and Medicine » un article analysant scientifiquement les mécanismes moléculaires par lesquels Spike peut manifester effectivement cette toxicité.

Les auteurs avaient démontré précédemment que dans la plupart des maladies on peut déceler une déficience mitochondriale. L’infection par SARS-CoV-2, selon eux, suivrait un schéma similaire. Les effets à long terme comprennent un changement de l’équilibre d’oxydo-réduction dû à un effet Warburg (1) et à un dysfonctionnement mitochondrial responsable de la « tempête de cytokines », de la fatigue chronique, de l’inflammation chronique ou des pathologies neurodégénératives, toutes décrites dans les formes sévères de COVID-19.

Tous ces effets seraient induits par la protéine Spike et proportionnels à la quantité de cette protéine dans l’organisme, qu’elle émerge à la surface de l’enveloppe du SARS-CoV-2 lors de l’infection, ou qu’elle soit sécrétée par certaines cellules suite à l’inoculation vaccinale.



Les formes sévères de COVID-19 sont généralement limitées à des sous-populations humaines bien définies : les personnes âgées (le vieillissement s’accompagne fréquemment d’une perte relative du contrôle de l’équilibre oxydo-réducteur), les personnes souffrant d’un syndrome métabolique tel que l’obésité, le diabète, un cancer ou une inflammation chronique (pathologies dont on connaît la composante relative au niveau d’oxydo-réduction).

Un mécanisme d’inflammation aiguë bien contrôlé permet normalement à notre organisme de lutter contre les infections. Toutefois, si ce processus inflammatoire temporaire devient malencontreusement chronique, il peut entraîner des effets – locaux et systémiques – délétères. Les tissus enflammés présentent alors des niveaux élevés d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) et d’espèces réactives de l’azote (RNS) qui peuvent entraîner une production excessive de cytokines et une activation incontrôlée du système immunitaire (2).

Les auteurs passent en revue détaillée l’ensemble des phénomènes entraînés par ces phénomènes d’oxydo-réduction perturbée et démontrent la corrélation entre ceux-ci et les observations faites sur les formes graves ou chroniques (COVID long) de COVID-19.

Ils en viennent ensuite très logiquement aux effets que ne doit pas manquer d’opérer Spike lorsqu’elle circule librement après une vaccination basée sur cette protéine seule (3).

Ils concluent que Spike présente effectivement – comme maintes fois dénoncé – une toxicité qui peut expliquer ses effets et ils en proposent le mécanisme moléculaire. Ces explications sont en cohérence avec les effets observés lors de l’infection naturelle par le SARS-CoV-2, dans les formes graves et dans les formes chroniques du Covid ainsi que lors de la vaccination utilisant la forme libre de Spike. Ils en infèrent que des substances agissant contre le stress oxydatif et l’effet Warburg comme le bleu de méthylène et l’acide lipoïque pourraient présenter une efficacité contre les effets délétères de l’infection et confirment ainsi – sans oser le dire trop clairement – les risques considérables du recours à la protéine Spike à l’état libre comme antigène vaccinal.



(1) L’effet Warburg est une forme particulière de métabolisme cellulaire caractérisée par des niveaux élevés d'absorption du glucose et une conversion accrue de celui-ci en lactose dans la voie glycolytique, ce qui va perturber gravement l’équilibre acido-basique local.

(2) Il est aujourd’hui bien connu que les patients souffrant d’un COVID-19 sévère présentent des niveaux plus élevés de marqueurs de stress oxydatif et des niveaux plus faibles d'antioxydants.

(3) Que ce soit lors des vaccinations à ARNm ou à ADN en virus vecteur ou encore sous forme de protéine sous-unitaire isolée, dans tous les cas, la protéine est seule, sortie de son contexte viral naturel.

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