Injecter ‘Spike’ dans notre organisme, un vrai jeu de mikado

Encore un article sur la myo/péricardite post-vaccination anti-Covid-19… cette fois dans le journal ‘Science’.

La revue Science, dans sa série Immunology, a publié ce 5 mai 2023 un article décrivant une cytokinopathie (1) dans la myocardite associée au vaccin à ARN messager (ARNm) anti-Covid-19 , cette pathologie étant accompagnée d’anomalies diverses des cellules du système cardio-vasculaire.

La myocardite et/ou la péricardite sont des pathologies cardiaques indésirables, certes rares mais dont la fréquence est néanmoins anormalement élevée après la vaccination par ARNm contre le SARS-CoV-2. On a rapidement observé sa prédominance chez les adolescents et les jeunes adultes de sexe masculin (2). Pour étudier la pathogenèse de la myopéricardite dans ce contexte, les auteurs ont utilisé « des techniques de profilage immunitaire non biaisées pour rechercher des signatures immunitaires » permettant de distinguer les patients ayant développé une myopéricardite post-vaccinale des individus vaccinés n’ayant pas développé ce syndrome. C’est ainsi qu’ils ont observé chez les malades de myocardites post-vaccinales « des niveaux élevés de cytokines, une augmentation des lymphocytes T et NK activés et l’induction de monocytes inflammatoires profibrotiques ». Aucun mécanisme auto-immunitaire n’a été détecté. Les auteurs concluent : « Ces résultats améliorent la compréhension de la chaîne d’événements qui peut conduire à une myopéricardite dans le cadre d’une vaccination anti-Covid-19 par ARNm ».

Spike, une protéine encombrante

Ce n’est pas la première fois, loin de là, qu’une telle alerte est lancée (pour une revue générale de cette question qui devrait être pour le moins préoccupante , lire ce blogpost). Les quelques références qui suivent devraient suffire à promouvoir, en ce temps d’accalmie épidémique complète et avant qu’on ne relance une campagne vaccinale qu’on nous annonce pour le prochain automne, une certaine prudence, celle-là même qui a présidé à la préparation de la mise sur le marché de tous les vaccins prédécesseurs de ceux du Covid-19.

Le concept de la production (incontrôlable et donc incontrôlée) d’une protéine virale (3) par des cellules indéterminées chez la personne ‘vaccinée’ doit impérativement faire l’objet d’études approfondies et les résultats de ces éventuelles études ne peuvent rester inaccessibles chez le producteur comme c’est le cas aujourd’hui, surtout lorsque cette protéine est capable, par définition, d’exercer une activité biologique médiée par son interaction avec un récepteur présent à la surface de beaucoup de cellules dont, en particulier, les cellules de l’endothelium circulatoire (4).

« Cette activité devrait la placer dans la catégorie des produits toxiques pouvant avoir des effets très différents d’une personne à l’autre, dans une mesure actuellement inconnue, en partie à cause de l’absence totale de contrôle [des processus cellulaires et moléculaires enclenchés par l’injection] et dont le décours semble hautement variable d’une personne à une autre ». Cette toxicité a par ailleurs été suggérée pour la protéine Spike du virus lui-même.

10 références qui devraient provoquer une certaine circonspection

On pourra faire remarquer que les inconvénients de l’utilisation de spike comme immunogène devraient affecter les autres vaccinations anti-Covid-19 telles que les sous-unitaires synthétiques à protéine spike purifiée et que cela ne semble pas être le cas. D’une part, on dispose de statistiques plus rares dans ce cas, les vaccins anti-Covid-19 sous-unitaires étant beaucoup moins utilisés, et d’autre part, la dose d’immunogène est connue et calibrée, ce qui n’est pas du tout la situation avec les vaccinations par précurseurs génétiques (à ARNm ou à adénovirus vecteur), pour lesquelles les cellules du vacciné font le travail de production de l’immunogène hors de tout contrôle sur la quantité et la durée de production.

D’autres aspects méritent d’être examinés de près, tels que :

Conclusion

Il est pour le moins étonnant qu’une telle série d’articles scientifiques, publiés dans des revues scientifiques a priori dignes de confiance, auxquels il faut ajouter les nombreuses observations autopsiques, n’amène aucune velléité de prudence dans le cadre de la politique de vaccination anti-Covid-19 universelle qui prévaut encore actuellement et qui fait partie du programme qui nous sera « fortement conseillé » par nos autorités de santé dès le début de l’automne, si pas avant…


Notes

(1) Cytokinopathie : fonctionnement pathologique des cytokines qui sont des signaux biologiques importants échangés entre globules blancs.

(2) Selon les Centers for Disease Control and Prevention des USA (CDC), il existe un risque de myocardite et de péricardite après la vaccination par l’ARNm COVID-19, en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes de sexe masculin, plus souvent après la deuxième dose du vaccin et généralement dans la semaine qui suit la vaccination. Le CDC affirme que « la plupart des patients atteints de myocardite ou de péricardite qui ont reçu des soins ont bien réagi aux médicaments et au repos et se sont rapidement sentis mieux ». Les conséquences éventuelles à long terme de tels événements ne sont cependant pas documentées.
Les données provenant de multiples systèmes de surveillance confirment l’existence d’une association causale entre les vaccins à ARNm COVID-19 et la myocardite et la péricardite.
Il a été confirmé que le risque de myocardite ou de péricardite chez les personnes ayant reçu des vaccins à ARNm COVID-19 soit plus élevé dans les populations plus jeunes. Une étude dans JAMA suggère qu’un intervalle de temps plus long entre la première et la deuxième dose du vaccin à ARNm COVID-19 peut être associé à un risque plus faible de myocardite ou de péricardite, mais aucune évocation de l’arrêt de la vaccination des jeunes par principe de précaution n’apparaît dans ces publications.

Note ajoutée le 25/07/2023 : si les myocardites post-vaccination anti-Covid-19 sont plus fréquentes chez les jeunes hommes, dans la population générale, le rapport est inversé et les femmes semblent en être plus fréquemment affectées.

(3) Il s’agit de la protéine qui émerge de l’enveloppe virale sous forme de spicule (spike) et a pour fonction principale l’arrimage du virion (= particule virale) à la cellule qu’il va infecter, par le biais de sa stéréocomplémentarité avec une macromolécule présente sur la membrane cellulaire, le récepteur de l’angiotensine-2 (ACE2). Ce récepteur, une protéine qu’on trouve à la surface de nombreuses sortes de cellules (4), a pour fonction normale de se lier à l’ACE2 dans le cadre de la régulation de la tension artérielle et d’autres mécanismes physiologiques importants. C’est une enzyme qui, par la découpe d’une grande protéine, l’angiotensinogène, en génère plusieurs petites qui vont ensuite réguler les fonctions cellulaires. L’ACE2 fait partie intégrante du système rénine-angiotensine-aldostérone qui permet de contrôler la pression artérielle et joue un rôle cardioprotecteur.

(4) Le récepteur de l’ACE2 est présent à la surface de l’endothélium des artères coronaires, des myocytes, des adipocytes épicardiques et des cellules endothéliales vasculaires. Il est également présent dans de nombreux types de cellules et de tissus du corps humain tels que les poumons, la trachée, les bronches, les cellules épithéliales alvéolaires et les pneumocytes de type 2, les entérocytes de l’intestin grêle, les kératinocytes de l’œsophage, les cellules épithéliales gastro-intestinales, le duodénum, l’intestin grêle et le rectum, les tubules rénaux, les spermatozoïdes, les trophoblastes placentaires, la vessie, le pancréas, l’épithélium du nez, le cerveau.
Il est important de noter que le récepteur de l’ACE2 est présent chez tous les humains, mais que la quantité varie d’un individu à l’autre ainsi qu’entre différents tissus et cellules. Les références se trouvent ici :

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7 commentaires sur “Injecter ‘Spike’ dans notre organisme, un vrai jeu de mikado

  1. Delvenne

    Merci beaucoup pour la pertinence de vos articles !

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  2. Jacques Elie AGHION

    Ces précisions sont en effet biologiquement (et / ou médicalement) inquiétantes mais l’auteur de ce commentaire met en évidence le côté économique donc politique du souhait des autorités qui proposent avec insistance que la population se fasse vacciner dès l’automne prochain (23).
    Il est en effet étonnant que les mises en garde des articles cités par M. B. Rentier « n’amène[nt] aucune velléité de prudence dans le cadre de la politique de vaccination ». Cet étonnement a maintes fois été manifesté par nombre de spécialistes (dont B. Rentier) mais systématiquement négligé par les autorités politiques, nationales comme européennes.
    Une certaine hypocrisie en est la cause : plus d’un spécialiste a publié des mises en garde contre les dangers du ce qui est abusivement appelé vaccin contre la Covid-2 et il serait difficile de croire que les directions politiques les aient ignorées : ces mises en garde ont, en effet, été soigneusement interdites de publication dans les journaux pour, dit-on, ne pas créer d’énervement d’un public qui aurait pu exiger des explications que les producteurs de ces médicaments tiennent à garder secrètes sous prétexte de discrétion industrielle.
    L’aide économique à l’industrie (pharmaceutique en l’occurrence) ne peut-elle se faire autrement qu’aux dépens de la santé publique (car c’est de cela qu’il s’agit) ?
    L’article de M. B. Rentier pose en effet la question à qui veut bien y réfléchir calmement.

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  3. Roudyk

    Ai-je bien compris que la technologie des produits géniques à base de mARN ne permet pas le dosage des protéines spikes, ce qui rend l’étude de posologie impossible?

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    1. Ce n’est pas vraiment là que le problème se pose. La protéine est effectivement dosable dans les fluides corporels (sang, lymphe, salive, lait, sueur, larmes et autres sécrétions). Le souci n’est donc pas qu’on ne puisse doser ‘spike’, c’est plutôt qu’on ne contrôle pas sa production et que celle-ci varie énormément d’un individu à l’autre, en quantité et en durée, de façon imprévisible. Cela explique la grande variabilité de la réponse immunitaire entre individus différents ainsi que l’imprévisibilité des effets indésirables. La réactogénicité montre également une grande variabilité
      https://www.nature.com/articles/s41746-022-00591-z

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  4. […] premier article corrobore et vient s’ajouter à la synthèse que j’avais faite récemment ici. Il examine des données évaluées par des pairs qui vont à l’encontre de […]

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  5. […] Certes, il n’y a pas ici de démonstration d’une corrélation entre la persistance de Spike dans l’organisme vacciné (en durée et en quantité) et des effets secondaires non-désirés, mais ces observations donnent un signal d’alerte supplémentaire à ne pas négliger, connaissant la toxicité potentielle de Spike. […]

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  6. […] : des questions non résolues » en novembre 2022, « Spike et myocardite » en janvier 2023, « Injecter ‘Spike’ dans notre organisme, un vrai jeu de mikado » en juillet 2023, « Spikeopathy » en août 2023 et « Spike, encore » en septembre 2023. […]

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