Et voici… le taux de positivité !

Celles et ceux qui suivent mes interventions se souviendront que j’ai abondamment réclamé la publication du taux de positivité des tests de dépistage de la COVID-19 (le principe étant que publier un nombre de «cas» n’a guère de sens si on ne précise pas combien de tests ont été effectués). J’ai même reçu le conseil de faire le calcul moi-même…

Ce n’est plus nécessaire. La requête a peut-être été entendue ? En tout cas Sciensano a rendu publique cette information sur son site. https://covid-19.sciensano.be/sites/default/files/Covid19/Derni%C3%A8re%20mise%20%C3%A0%20jour%20de%20la%20situation%20%C3%A9pid%C3%A9miologique.pdf

Comme attendu, cela donne une bonne idée de la circulation du virus. Ça indique en outre que, durant les dernières semaines, le taux de positivité est resté stable, donc que l’augmentation du nombre absolu de positifs qui crée l’émoi est effectivement lié à l’augmentation du nombre de tests effectués, comme on pouvait s’en douter.

Les semaines 9 à 12 (24/02-22/03), relativement peu de tests, très ciblés sur les symptomatiques graves ont vu un accroissement du taux de positivité des tests de détection du virus (PCR) jusqu’à près de 1 sur 3. Durant les semaines 13 à 17 (23/03-26/04), avec l’augmentation du nombre de personnes testées et l’élargissement de la sélection, on assiste un abaissement vers un taux moyen d’environ 3%, reflet probable de la situation générale, et on ne verra plus de changement important de ce taux d’avril jusqu’aujourd’hui. Les légères variations qui s’ensuivent sont vraisemblablement liées à une politique de ciblage des tests qui évolue.

Le taux de positivité est en jaune, difficilement visible, et ses valeurs d’ordonnées sont sur l’échelle de droite (photo d’écran 10.08.2020)

Ce taux a effectivement augmenté durant les 6 dernières semaines pour atteindre environ 3%. Le graphique nous rappelle qu’en mars dernier, le taux de positivité était monté à plus de 30% dans le même temps. Pas du tout la même cinétique. Hormis cet effet de démarrage, spectaculaire, j’en conviens, le taux est bien stabilisé et peut varier avec le ciblage (= qui est testé). Un affinement de celui-ci conduit à une augmentation du taux.

Quelques remarques cependant:

1. Comme souvent rappelé par divers spécialistes, les tests ne sont plus exactement les mêmes aujourd’hui qu’en mars-avril, ils ont techniquement évolué. Toutefois, ceci devrait permettre une détection plus fine, qu’on s’attend à trouver plus sensible.

2. La politique de testing a, elle aussi, évolué, le public testé n’est plus le même. Tout changement de cette politique entraîne une variation du taux de positivité.

3. Nous n’avons pas d’informations sur le statut clinique des nouveaux contaminés détectés (asymptomatique, symptomatique léger, symptomatique sévère,…) ni d’ailleurs celui des négatifs, qui pourraient avoir été testés précisément parce qu’ils étaient symptomatiques ! (ça aussi, ce serait intéressant à savoir…);

4. Nous ne connaissons toujours pas avec une précision suffisante le biais de sélection: pour quelle raison est-on testé ? quelles sont les catégories de testés et leurs proportions ? (adressé par un généraliste, suspect de contact contaminant, retour de l’étranger, etc.) http://www.vivreici.be/videos/detail_coronavirus-en-belgique-quelle-est-la-proportion-de-nouveaux-cas-positifs-par-rapport-au-nombre-de-tests-effectues?videoId=1643470);

5. Nous avons ici l’information au niveau national mais nous n’avons pas encore l’information équivalente au niveau des villes et communes. Pourtant elle serait extrêmement utile pour analyser l’impact des mesures de sécurité sanitaire prises indépendamment des normes fédérales dans des foyers suspects lorsque des mesures plus restrictives y sont prises comme tout récemment à Anvers.

6. On ne manquera pas de m’objecter que rien n’empêche encore la courbe actuelle de prendre bientôt l’allure de celle de mars. Évidemment. En futurologie, tout peut arriver et je n’ai pas plus que quiconque une boule de cristal. Disons donc qu’on n’en sait rien. Et si cela n’arrive pas, ce que je souhaite, on pourra également dire que c’est grâce aux mesures prises (ce qui sera d’ailleurs tout-à-fait possible).


Note ajoutée après publication

@covidata.be me signale que le taux de positivité fait l’objet d’une présentation mise à jour sur son site depuis quatre mois. Désolé de ne pas en avoir eu connaissance. Le savoir eût évité bien des débats inutiles. J’ajoute dorénavant leur lien intéressant à ma liste de références.

45 commentaires sur “Et voici… le taux de positivité !

  1. Hermans

    Je l’ai vu sur le site de Sciensano aujourd’hui.

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  2. Damas

    Merci pour vos interventions, écoutées visiblement qui auront permis de faire évoluer les choses. Le constat d’un médecin de Lille après des expériences qu’il a mené, établit que des personnes ayant eu le covid, même guéries depuis des semaines, des mois, sans le savoir parfois tant la forme de la maladie fut bénigne, excrètent toujours, quand on les testé, une identification virale positive même si la contagion est devenue nulle… Cela aussi devrait être établi. Quant aux oiseaux de mauvaises augures, prétendant qu’une deuxième vague est toujours possible, parlant parfois d’effet tsunami… Rien dans l’histoire des épidémies ne permet de le penser. Rien. Autant de chance que de voir le virus de la grippe espagnole revenir. Un dernier point essentiel qui devrait être rappelé systématiquement, IL Y A UN TRAITEMENT EFFICACE QUI ÉLIMINÉ LA CHARGE VIRALE EN 6 JOURS SANS EFFETS SECONDAIRES. Voir le taux de 99,5 % des patients guéris avec élimination de la charge virale, complètement, en 6 jours à L’IHU Méditerranée à Marseille. Encore faut-il trouver un hôpital, un médecin libre de tout conflit d’intérêt, sans dimensionné, sans idée de tester d’autres molécules, etc… Grand Dieu, on joueàquoi? 6 jours et 99,5% de guérison… Est il bien raisonnable de vouloir faire autrement et de continuer ce cirque indéfiniment ?

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  3. Isabel

    Je me pose une « bête » question. Puisque sciensano a du modifier la présentation des chiffres de tests pour ne plus donner que le nombre de tests et plus celui des personnes testées, comment peut-on déterminer le taux de positivité, sachant que l’on peut facilement diviser le nombre de tests par 2,voir 3 pour obtenir le nombre de personnes testées?

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    1. Très judicieuse question.
      Cela reste, en effet un élément important, et qui va s’amplifier de plus en plus avec le temps et les « retestings » et qui doit être pris en compte dans la façon de s’exprimer : sans plus d’indications, on doit parler de nombre de tests effectués et non pas de nombre de personnes testées.
      C’est un point à ajouter dans ma liste des manques.

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    2. c130554

      Merci à vous Mr Rentier et à vos intervenants !

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  4. Bonjour,

    Les test PCR ont une spécificité qui varie entre 96% et 98% selon les différentes sources que j’ai pu consultées (sensibilité entre 60% et 80%).

    De ce fait, la quantité de faux positifs pour une population avec une très faible prévalence pourra varier jusqu’à entre ~ 2% et 4%.
    La valeur prédictive positive sera extrêmement faible.
    Ce qui signifie que ce qu’on mesure n’est pas du tout significatif.
    Plus on teste et plus on génère de faux positifs en qté ( car % ).

    Parler de croissance quand on obtient des mesures qui se situent dans la ‘marge d’erreur’ du test ne fait pas sens.
    La seule chose qu’on peut conclure est que vu que la somme des positifs ( vrais et faux ) est de l’ordre de grandeur des faux positifs, la prévalence est faible. Diagnostiquer dans ce contexte aboutit au risque de surdiagnostic bien connu en stat , pour une faible prévalence et des tests qui ne sont par extrêmement précis.

    Je profite de ce post pour vous remercier pour vos interventions.

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    1. Isabel del Valle López

      Il n’y a pas de faux positifs avec les tests PCR (sauf problème technique, mais c’est anecdotique), il y a par contre beaucoup de faux négatifs, c’est ce qui explique que certaines personnes soient testées plusieurs fois en fonction des procédures et recommandations publiées sur sciensano : le médecin généraliste tient compte des symptômes persistants chez un faux négatif et sollicite un second test. Il y a également les procédures liées à l’entrée dans une collectivité qui peut conduire à tester à plusieurs reprises une même personne. C’est la raison pour laquelle il aurait été préférable de garder le comptage adopté par sciensano, c’est à dire le nombre de personnes testées et non le nombre de tests.

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      1. Bien d’accord, mais je suis étonné de votre affirmation selon laquelle il n’y aurait jamais de faux positifs en PCR… Jamais de contamination croisée ?

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      2. Isabel del Valle López

        Je précise, sauf problème technique, mais c’est vraiment anecdotique. il y a eu quelques cas (médiatisés) qui ont fait l’objet d’une correction dans les quelques heures qui ont suivi car les systèmes de contrôle mis en place par les laboratoires sont efficients.

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      3. Iannello

        j’ai au moins deux sources sur les valeurs des faux positifs.
        La première qui détaille la spécificité à 98% et qui explique les risques de surdiagnostic : voici le lien

        Cliquer pour accéder à S0519_Impact_of_false_positives_and_negatives.pdf

        La seconde lors d’une discussion concernant la deuxième vague avec le prof de bio stat de la VUB et qui m’a informé de ceci :
        ‘Based on the results of the anti-body research by colleage Heidi Theeten, we examined these rates w.r.t. the tests taken in the triage centers. The sub-sample where a verified disease recovery was determined with measurable anti-bodies leads to a specificity of 95.7% and a sensitivity of 62%. The examined sample gave the inference that 18 469 cases were missed while 28 247 cases are false positives. This leads to 30 134 correct cases. I understand that this will not convince you. Though, we will agree that testing and massive testing leads to problematic effects. However public health finds it more problematic that the number of cases missed is 1/3 compared to the ones detected.’
        —————————————————
        En fait, la spécificité des tests PCR est telle que justement si la prévalence est très basse, la valeur prédictive positive esttrès basse aussi, ce qui est contre intuitif pour beaucoup.
        C’est le paradoxe du surdiagnostic en stat pour les populations à faible prévalence et avec des tests imprécis.
        Bien entendu que le pourcentage de faux négatifs est plus importants mais quand la prévalence est faible, ce n’est pas si grave, parce que en qté cela ne représente pas grand-chose.
        C’est contre intuitif, mais pourtant ….
        Voici un exemple chiffré : ( juste pour la compréhension )
        Tests par jour : 20 000
        Spécificité : 98%
        Sensibilité : 80%
        Prévalence : 0.1%
        Que disent les stats et les probabilités ?

        Qté de malades de l’échantillon = 0.1% . 20 000 = 20 malades
        Il y a donc 19980 personnes testées non malades statistiquement sur l’échantillon.

        Résultats statistiques des tests :
        Vrais positifs = 80% . 20 = 16
        Faux négatifs = 20% . 20 = 4
        Vrais négatifs = 98% . 19980 = 19580.4
        Faux Positifs = 2% . 19980 = 399.6

        % de chance d’être malade si vous êtes détecté positif ?

        Valeur prédictive positive = 16/(16+399.4) = 3.8%

        Et la qté de la population considérée comme malade est de (16+399.4)/20000 ~2 % alors qu’on a une prévalence de 0.1%, càd qu’on a surévalué dans ces conditions de 20 fois la qté de malades.

        Au plaisir de vous lire.
        Bien à vous.
        D.I.

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  5. Sophie Benaim

    Merci Mr Rentier
    J’ai une question supplémentaire. Le nombre de cas augmente. Mais les hospitalisations très peu. Probablement parce que ce sont des jeunes quo sont infectés mais pas malades.
    Sciensano ne communique pas les statistiques sur l’âge des personnes hospitalisées. Ce serait intéressant de le voir. Qu’en pensez-vous ?
    Merci

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    1. Je le réclame à cor et à cris !

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      1. Alors, je viens de faire une étude par rapport à GEODES France, pour voir ce que ca donne…
        J’ai regardé 3 régions, Ile de France, PACA et NORD.
        Le nombre d’hospitalisations et le nombre de tests positifs (sur une semaine)
        Age Hospitalisés Testés + Covid
        0-9 20 1% 235 3%
        10-19 13 0% 643 9%
        20-29 56 2% 1991 29%
        30-39 75 2% 1366 20%
        40-49 165 5% 878 13%
        50-59 352 11% 734 11%
        60-69 595 18% 452 7%
        70-79 771 23% 319 5%
        80-89 851 26% 167 2%
        >90 426 13% 62 1%
        Total 3324 6847
        Donc si on considère la tranche d’age 0-49 ans, on y trouve 10% des cas hospitalisés, et 75% des testés positifs.
        et si on considère la tranche d’âge >70 ans, cela correspond à 62% des cas hospitalisés et 8% des testés positifs.

        Qu’en pensez vous ? Moi je trouve cela interpellant, mais pourquoi personne n’en parle ????

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  6. sophiebenaim

    Et j’ai du mal aussi à comprendre le port du masque obligatoire basé sur le nombre de cas et pas sur le nombre d’hospitalisations…

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    1. Ça, c’est compréhensible. Les « cas » sont en fait porteurs du virus, donc potentiellement contagieux. Il y a une logique.

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      1. c130554

        Mais alors , il faudra porter un masque pour chaque épidémies se transmettant par gouttelettes ? Est-ce bien raisonnable ?

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      2. Ca dépendra du taux de mortalité. Si une pandémie de grippe comme en 1957 ou en 1968 survient, comme celles-là ont été plus meurtrières que la COVID-19, il faudra sûrement… pour être consistant.

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      3. c130554

        Merci pour votre réponse et désolée de vous répondre avec comme avatar un matricule mais je ne sais pas changer (Je ne suis pas douée en informatique et je ne suis pas vraiment une scientifique ) je m ‘appelle Isabelle Dardenne et je suis infirmière sociale pour le CHU de Liège sur le site des Bruyères .Je suis vraiment dans l’incompréhension des mesures prises actuellement alors qu’elles étaient moindres au pic de l’épidémie. ..il n’y a plus un seul cas hospitalisé sur le site mais beaucoup de syndrômes de glissement , de dépression , de TS …et d’agressivité de toute part …osychologiquement et sans minimiser le virus , fallait -il aller si loin ? Est-ce encore justifié à l’heure actuelle ? J’ai le sentiment que tout cela va un peu trop loin …pour un virus …qui a fait des morts certes …mais Quid de la grippe, du norovirus …et de tous ceux que l’on ne connaît pas encore …comme vous l’avez dit plus haut , une terre sans virus n’existe pas …et l’immunité dans tout cela ? On ne peut pas vivre dans un monde aseptisé. ..

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  7. Tchantchès Henrotte

    Si on part de l’idée que Sciensano adopte un point de vue issu de celui de l’OMS, on comprend qu’ils parlent naturellement en terme de nombre de cas positifs plutôt qu’en taux de positivité, car chaque personne positive est un client perdu pour le vaccin en préparation. Le taux de positivité est un indicateur plutôt sanitaire, le nombre de cas positifs un indicateur plutôt économique.

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  8. Alain Hensenne

    Bonjour Monsieur Rentier,

    Sciensano n’est pas la seule institution à fournir des graphiques:
    https://ourworldindata.org/coronavirus
    Permet de comparer les pays et de nous situer: il suffit de le paramétrer correctement.

    Bien Confraternellement.

    A.Hensenne

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    1. Merci pour le lien. Il y a aussi Covidata.
      J’essaie au maximum d’utiliser les graphiques de Sciensano, cela montre bien que je n’y vois pas la même chose qu’eux ou que la prédigestion qui en est faite pour la presse. Mais si je trouve ailleurs une autre représentation des mêmes données, je les utiliserai !

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  9. antoine tomasevic

    bonsoir,
    merci pour vos interventions à travers internet et la presse pour redresser la barre des chiffres qu’on nous présente concernant le virus.
    une question si vous permettez…
    depuis un certain temps déjà, les tests sont un mix de PCR et anticorps. il semblerait d’ailleurs que si deux ou plusieurs tests concernent la même personne positive, ils sont comptés comme autant de tests et non une seule personne (non-sens).
    que pensez-vous de cette attitude de mixer PCR et anticorps ? je trouve que c’est une mauvaise pratique tout d’abord car le testing nous sert avant tout à élaborer une tactique de lutte contre le virus et la maladie. or, tenir compte de paramètres du passé (anticorps) est à tout le moins douteux dans cette optique.
    ça fausse également la comparaison avec les résultats antérieurs. on finit par comparer des pommes et des poires et tirer des conclusions que les unes ou les autres – c’est selon – ont fini par doubler

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    1. Vous avez vu quelque part que les “cas” représentent les positifs en PCR + les séropositifs ??? Ce n’est pas possible ! Ce serait absolument aberrant de les cumuler indistinctement dans la même catégorie…
      Le comptage en tests et non en personnes serait aussi surprenant et fausserait la notion de “nouveaux cas” en l’exagérant.
      Dans ce que je trouve sur le site, cela ne semble pas être le cas:
      Cas confirmé: un cas confirmé est défini comme une personne qui a un diagnostic confirmé par test moléculaire3 de COVID19.
      On n’évoque pas la sérologie.

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      1. antoine tomasevic

        bonjour, voyez page 7 du rapport journalier sciensano

        Cliquer pour accéder à Derni%C3%A8re%20mise%20%C3%A0%20jour%20de%20la%20situation%20%C3%A9pid%C3%A9miologique.pdf

        en dessous du graphique « Tests diagnostiques effectués par la plateforme nationale… » il y a une note :

        Note: Les données des 48 dernières heures doivent encore être consolidées. Quant aux données des autres jours, elles peuvent
        encore être complétées par des données de laboratoires qui déclareraient rétroactivement. Les tests antigène et PCR sont tous deux
        représentés : si un échantillon a été soumis à la fois à un test PCR et à un test antigène, on considère qu’il s’agit de deux tests distincts.

        à mes yeux, c’est un aveu d’un mix de PCR et antigènes. il faut remarquer que ce n’est pas explicité TRES clairement. peut-être car fort peu avouable.

        en espagne (où je suis), là il n’y a pas d’équivoque : sur le rapport journalier du gouvernement

        Cliquer pour accéder à Actualizacion_180_COVID-19.pdf

        voyez page 3, tout en haut du graphique, ils ont divisé ledit graphique en deux périodes (pour clarté et parce que les chiffres font naturellement appel à deux échelles différentes). la division se produit vers le 10 mai. pour la période antérieure, le graphique donne les PCR et pour pour la suite PCR et IgM.

        en conclusion, les espagnols ont mis dans le même panier des pommes et des poires et s’étonnent de l’augmentation « subite et relative » de fruits en général dans le même panier.

        les belges, bien que « avoué plus subrepticement » font de même

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  10. Je découvre votre blog et il est probable que ce que je vous écris ce jour figure déjà dans vos articles et les commentaires des nombreuses personnes qui commentent. On parle de tests mais le commun de non-scientifiques comme moi ne trouve plus le nombre des tests effectués, jusqu’il y a quelques semaines la presse publiait le nombre des contaminations au jour le jour dans les communes et le nombre global des tests, c’est en fonction de cela qu’écrivais ce post sur Facebook : https://www.jak53.be/pages/covid-19/25-000-test-par-jour.html
    Depuis le ministre De Bakker début juillet je crois a déclaré qu’on allait monter le testing à 35.000 par jour mais on n’a plus vu le tableau des tests.
    De toutes façons celui-ci n’avait pas de valeur en soi puisqu’on ne disait jamais où ces tests avaient été réalisés (dans quelle commune, et combien ?), on aurait pu avoir une meilleure photographie.
    Voir aussi combien de tests effectués sur combien de personnes, je présume que les positifs sont testés au moins deux fois, la première pour constater la positivité, la seconde en « fin de traitement »…
    Ce qui m’étonne aussi c’est le nombre de cas positifs dont on ignore sur quelle commune il faut les attribuer, le total hier était à 1814 cas ! Plus que pour la ville de Bruxelles (1209) ou celle de Liège (1583). Si on sait dire qu’il y a autant de cas positifs on devrait savoir qui c’est. Vous ne trouvez pas ? Ne fut-ce que pour des raisons de santé publique !
    Il y a des choses étonnantes aussi, dans les communes jouxtant Anvers comme Beveren, Braschaat, Kapellen, Schoten. Certains jours il y a des valeurs négatives, ce sont des valeurs infimes mais en comptabilité les chiffres doivent être précis.
    Je n’ai pas votre expertise Monsieur Rentier, simple citoyen avec mon diplôme d’humanités inférieures, j’essaye de m’y retrouver dans tout le « mic-mac » où on nous conduit comme on fait des moutons, le problème étant ici qu’il y a presque autant de bergers que de moutons.
    Je vais continuer la lecture de votre blog, j’y trouverai certainement les réponses à mes questions.
    Pour terminer je vous invite à visiter (et plus si vous voulez) au groupe Facebook que j’ai créé et que j’anime : https://www.facebook.com/groups/MasqueSolidaireSante/
    Jacques Chevalier
    https://www.jak53.be

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    1. Vous trouverez réponses à beaucoup de cos questions chez Sciensano, dans leurs rapports quotidiens (https://covid-19.sciensano.be/sites/default/files/Covid19/COVID-19_Daily%20report_20200811%20-%20FR.pdf). En particulier, vous verrez, au point 3.3 le nombre de tests. C’est un peu différent du nombre de personnes testées, hélas. Pour le reste, je partage vos questionnements…

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  11. antoine tomasevic

    ps : ce comptage « illogique » expliquerait pourquoi l’espagne et la belgique sont les deux pays que le virus a bien lessivés en mars et où l’épidémie semble redémarrer plein pot 😉

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    1. Sauf qu’en Belgique en tout cas, l’épidémie ne redémarre pas du tout plein pot.

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      1. antoine tomasevic

        re-ps : bien sûr qu’elle ne redémarre pas plein pot. je peux vous donner les chiffres de la sous-mortalité pour juin et juillet -> on va vers une mortalité globalement « normale » à l’échelle annuelle et à l’horizon printemps qui vient. j’écrivais « SEMBLE redémarrer plein pot »… en mixant PCR et anticorps, tant en belgique qu’en espagne, nos « experts » commettent peut-être une bourde incroyable qui bascule le pays dans l’hystérie. ça vaudrait la peine de tirer ces comptages au clair.
        en france, sur le site officiel de « santé publique »

        https://www.santepubliquefrance.fr/dossiers/coronavirus-covid-19/coronavirus-chiffres-cles-et-evolution-de-la-covid-19-en-france-et-dans-le-monde#block-266151

        il est clairement écrit : ** Nombre de personnes testées positives en RT-PCR SARS-CoV-2 divisé par le nombre de personnes testées, sur les 7 derniers jours consolidés.

        et, donc, qu’évidemment leurs chiffres ne prennent pas en compte les IgM

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      2. J’entends bien mais clarifions: ils mixent PCR et antigènes, ce qu’ils appellent les tests moléculaires. Soit. Mais je n’ai vu nulle part qu’ils incluaient aussi les tests sérologiques, donc anticorps (IgM & IgG)…?

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      3. antoine tomasevic

        vous avez raison. je n’ai pas réalisé la différence entre antigènes et anticorps pour la belgique… mille excuses. par contre, pour l’espagne (moins votre sujet, j’imagine), la communication officielle du gouvernement avoue clairement le fameux mix PCR et anticorps. si vous le souhaitez, effacez donc la discussion nulle et non avenue au sujet de ce mix qui ne serait qu’espagnol. encore mes excuses

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      4. OK, ça me rassure un peu.
        Néanmoins, une vision du nombre et du taux de positivité des séropositifs serait très utile et intéressante.

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  12. Alain Hensenne

    Le verre à moitié plein ou à moitié vide?
    Ni l’un, ni l’autre: ne comparons pas des poires et des prunes. En mars-avril, nous ne pouvions tester que les malades à hospitaliser et naviguions à l’aveugle pour le reste de la population.
    En prenant le Dashboard de Sciensano, je relève
    -du 15 mars au 15 avril: 36516 cas positifs, dont 52.24% de plus de 59 ans, avec une mortalité (CFR) de 14.89% (5439 décès).
    -du 1ier juillet au 12 août : 13616 cas positifs, dont 13.33% de plus de 59 ans, avec une mortalité (CFR) de 0.95% (130 décès) .

    Ce n’est plus le même scénario: les anciens se protègent mieux et le virus circulent plus chez les plus résistants.
    Cela se traduit par une grosse différence:
    5 avril 12 août
    /respirateur 1013 40
    ICU 1267 76
    Hospitalisés 5620 301
    Même en rajoutant les 176 cas en ICU actuellement, le CFR (mortalité) ne serait « que » de 1.3% …

    Bonne Journée.

    A.Hensenne

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  13. Alain Hensenne

    Pour la séroprévalence en Belgique, je n’ai aucune idée. Hier soir le CHS – John Hopkins- m’envoyait ceci:
    SEROPREVALENCE IN HEALTHCARE WORKERS The largest health system in New York state implemented a study to characterize SARS-CoV-2 seroprevalence in healthcare workers (HCWs). The study, offered free serological tests to all HCWs in the health system, which were administered at more than 50 sites in the New York City area between April and June. Of more than 70,000 total personnel, 46,117 (65%) were tested, and 5,523 were seropositive (13.7% of tested HCWs). Among the HCWs that previously tested positive using a PCR diagnostic test, 93.5% were seropositive, compared to 10.3% among those who previously underwent diagnostic testing but never tested positive. Of more than 34,000 who had never received a PCR diagnostic test, 9.0% were seropositive. The overall seroprevalence among these healthcare workers was similar to previous seroprevalence studies conducted in New York City, which have found seroprevalence of approximately 14% among the general public.

    En détails: https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2769322

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  14. Ralph Zechendorf

    Merci pour votre travail, monsieur. Dans le contexte de l’imposition du port du masque en Région Bruxelloise, que j’estime digne d’une dictature (sans débat démocratique, sans fondement scientifique), je voudrais savoir s’il existe des statistiques fiables concernant les lieux de contamination ?
    Plus clairement : où les gens se contaminent-ils le plus ? Et par conséquent, quel impact le port du masque obligatoire dans une rue résidentielle ou un grand parc pourrait-il avoir sur l’évolution de l’épidémie ?
    (Pour dire le fond de ma pensée, il me semble que ce port du masque généralisé est un show médiatique censé masquer l’incapacité des gouvernements à agir sur les vrais lieux de contamination, à moins de retourner en confinement avec les conséquences économiques que nous pouvons imaginer)

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    1. Merci. Je n’ai pas la réponse, elle n’est pas disponible.
      Je me risquerais seulement à parier que les foyers les plus contaminants ne sont pas dans les parcs…

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  15. Philippe Lebeau

    Bonjour Monsieur, et merci pour votre éclairage. Mon biais de confirmation me pousse à l’accepter… je suis juste aujourd’hui troublé par une chronique dans la libre : https://www.lalibre.be/debats/opinions/trop-dures-les-mesures-la-gestion-d-une-epidemie-ne-laisse-pas-beaucoup-d-options-5f32c4a5d8ad5862194abfd1. J’en comprends qu’il ne serait pas possible d’agir sur le niveau des contaminations mais uniquement sur la « pente », le taux de contamination…, le fameux R0. Pouvez-vous me conseiller des lectures/pistes pour gérer cette apparente contradiction ? Bien à vous,

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    1. C’est une théorie. Les mathématiciens nous en proposent diverses, basées sur des modélisations. Mais voilà, pour paraphraser l’auteur : le virus se fout bien des modèles et celui-ci les démonte tous les uns après les autres… Le postulat proposé ici est peut-être le bon. Il n’y a pas de doctrine.
      Comme je l’ai déjà dit, je ne fais pas de prévisions, j’ai trop de chances de me tromper… Quant aux lectures possibles, il y en a beaucoup et elles partent dans tous les sens…

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  16. […] au nombre de tests effectués. Il a fallu longtemps mais c’est finalement devenu disponible la semaine dernière. […]

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  17. Bernadette

    Bonjour Mr Rentier, j’ai entendu récemment que les test PCR réalisés sur des personnes asymptômatiques détectaient des fragments d’ARN du virus. Je me pose la question de la transmission du virus par ces personnes sans symptômes…est-elle réelle? Pouvez-vous m’expliquer?

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    1. Je n’ai pas lu d’évidence de ce phénomène. Quoi qu’il en soit, en détectant les gènes viraux, entiers ou en morceaux, la PCR permet de dire que le virus est ou a été présent. Si ce sont des fragments, ils sont inoffensifs. Si le génome est entier, rien ne garantit qu’il est infectieux…

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      1. Bernadette

        Merci pour cet éclaircissement. En résumé, il n’y a encore aucune preuve scientifique qu’une personne asymptomatique puisse transmettre le virus?

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      2. Effectivement. On sait que c’est le cas pour d’autres virus. On sait aussi qu’on ne peut expliquer la contamination de certaines des personnes que par une transmission par un asymptomatique. Mais on n’en a pas la preuve expérimentale.
        Par ailleurs, on pense qu’il faut une « charge virale » relativement importante pour la transmission. Il est possible qu’un contaminé asymptomatique ne transmette pas car il n’excrête pas assez de virus…

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  18. […] Ce n’est pas anodin. Il me semble qu’en outre, c’est criant de bon sens. C’est une notion dont nous disposons enfin et j’en suis ravi. Elle permet de comparer, par exemple, deux villes, deux provinces, deux pays […]

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