Vérification jugée non nécessaire

La présence du promoter/enhancer du virus de singe SV40 dans les vaccins COVID-19 à ARNm, tels que ceux développés par Pfizer et Moderna, a suscité des inquiétudes quant au risque d’intégration de l’ADN dans les cellules humaines.

Le promoter/enhancer du SV40 est une petite séquence génétique régulatrice qui n’est pas le virus entier mais qui est utilisée dans le processus de fabrication des vaccins à ARN messager pour activer et modérer la lecture de gènes. Des inquiétudes ont été exprimées parce que le promoteur du virus SV40 a la capacité de renforcer l’expression des gènes et, en théorie, pourrait contribuer à des événements d’intégration de l’ADN, ce qui pourrait soulever des questions de sécurité liées à la stabilité génomique et à l’oncogenèse potentielle.

Dans sa réponse, la FDA a certifié qu’aucune protéine du virus SV40 n’est encodée par les séquences nucléotidiques des vaccins [ce qui est vrai] et qu’après le processus de fabrication, aucun ADN codant pour le virus SV40 n’est présent dans les vaccins [ce qui est également vrai].

Cette analyse semble donc raisonnable. Toutefois, la FDA affirme aussi qu’a priori, « il est peu plausible que les petits fragments d’ADN résiduels qui pourraient se trouver dans le cytoplasme des cellules transfectées puissent pénétrer dans le noyau à travers l’enveloppe nucléaire des cellules et être ensuite incorporés dans l’ADN chromosomique ». Ce n’est effectivement pas démontré mais pas saugrenu. Il est donc déraisonnable d’évacuer un risque de cette nature sur la seule base théorique d’une improbabilité purement subjective.

La FDA ajoute que « des études ont été menées sur des animaux en utilisant le ‘vaccin’ développé contre le cancer du sein ». Cet argument ne tient pas lorsqu’on sait que les ‘vaccins’ à ARNm (qui n’ont rien de préventif mais constituent une thérapie génique à but curatif) sont administrés à des personnes qui ont déjà un cancer, et de plus à un stade avancé…

Un autre argument de la FDA est que les vaccins à ARNm ont été administrés à des animaux et qu’aucune génotoxicité n’a été observée. Ici encore, il s’agit d’une étude à court terme.

Enfin, la FDA déclare que les données de pharmacovigilance portant sur des centaines de millions d’individus n’indiquent pas de signes de génotoxicité (incidemment, notons que cette déclaration confirme bien le caractère expérimental de la vaccination de masse anti-Covid, ce qui a toujours été nié…). Toutefois, cet argument ne tient guère non plus, vu la faible qualité de la pharmacovigilance passive, où que ce soit dans le monde, et en raison du temps nécessaire pour l’apparition d’éventuels effets génétiques dont la détection demande un recul dont on ne dispose pas actuellement.

La FDA n’a donc tout simplement pas jugé nécessaire de procéder à une évaluation de l’intégration de l’ADN pour les vaccins COVID-19 à ARNm. Ni d’organiser un suivi d’une telle surveillance. Elle a même indiqué que « les études de génotoxicité constituent des évaluations inadéquates du risque d’intégration de l’ADN ». On se demande bien ce qui pourrait en constituer une analyse adéquate…

Encore une fois, sans préjuger de la réalité ou non d’un danger, on ne peut que s’étonner d’une telle légèreté. C’est ce qu’on appelle évacuer une vraie question…

3 commentaires sur “Vérification jugée non nécessaire

  1. Un des problème est l’effort mis ( le harcèlement ) pour imposer la vaccination à quasi l’entièreté de la population, ce qui élimine presque de facto tout groupe témoin, et donc rend difficile beaucoup d’observations à long terme ! Si tout le monde, dans un lieu donné, a reçu le vaccin et fait la maladie, qui est le responsable d’un potentiel E2 ?Quand on voit les menaces sur le personnel soignant non-vacciné, alors que la séropositivité en 04-2021 était de 97 %…incompréhensible !https://lookerstudio.google.com/embed/u/0/reporting/7e11980c-3350-4ee3-8291-3065cc4e90c2/page/ZwmOB

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  2. Svetlana Roudyk

    Dans le dessin que vous publiez y a un « promoter » et un « enhancer ».

    Un gène peut-il fonctionner sans « enhancer »?

    Merci d ‘avance de votre reponse.

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    1. Oui, un gène peut fonctionner avec un promoteur seul, bien qu’il puisse ne pas atteindre des niveaux d’expression optimaux sans enhancers. Les promoteurs servent de sites de reconnaissance pour l’ARN polymérase, initiant la transcription, tandis que les enhancers sont des éléments régulateurs qui augmentent l’efficacité de la transcription initiée par les promoteurs. Tous les gènes n’ont pas d’enhancers associés, mais la plupart des gènes bénéficient de la présence d’enhancers pour garantir des schémas d’expression spatiaux et temporels appropriés.
      Voir :
      https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3342482/
      et
      https://genomebiology.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13059-021-02322-1
      par exemple.

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