COVID-19, sous contrôle ?

Faut-il s’inquiéter de l’augmentation des “nouveaux cas” de COVID-19 en Belgique ?

J’aimerais pouvoir examiner cette question objectivement, en me tenant aux faits et à des données certifiées, sans m’aventurer dans des interprétations hasardeuses ni faire de prédictions. Un exemple: je ne parle pas de deuxième vague. Je sais qu’elle peut venir mais actuellement, je ne la vois pas vraiment. J’espère ainsi pouvoir partager mon analyse sans me faire incendier sur les réseaux sociaux…

Souvenons-nous: ce qui a poussé nos autorités à imposer un ‘lock down’ en mars-avril, c’est l’augmentation subite et inquiétante des admissions hospitalières et la perspective d’un débordement des capacités d’assurer les soins adéquats.

Graphique officiel de mortalité annuelle en Belgique
révélant le pic de sur-mortalité attribuable à la COVID-19 en avril 2020.

A cet égard (et malgré bon nombre de ‘couacs’ tels que la saga des masques ou – beaucoup plus dramatique – la négligence inexplicable vis-à-vis des maisons de repos), la politique de prévention mise en œuvre en mars 2020 a eu des effets incontestables et ramené la mortalité au niveau des autres années. On doit s’en réjouir. Elle aurait même exercé un effet favorable sur les affections par les autres virus respiratoires “courants” et sur les naissances prématurées…

Toutefois, sa prolongation, même atténuée, pose question, pour toutes sortes de raisons auxquelles chacun pense, sur le plan économique notamment et en particulier chez les plus démunis, mais également sur le plan sociologique, psychologique et éducationnel (pour les enfants et les adolescents) ou tout simplement sur le plan de la prévention et/où du suivi des autres pathologies, négligées en raison des priorités mais aussi à cause de la peur qu’inspire le passage à l’hôpital ou la visite chez le médecin.

Pour toutes ces raisons, il devient impérieux de reconsidérer la stratégie, en gardant bien en point de mire ses objectifs de départ.

Aujourd’hui, il existe bien un rebond (différent d’une seconde vague, tout le monde comprendra), en ce sens que de nouvelles contaminations apparaissent (cf. graphique ci-dessous, en haut à g.). C’est ici qu’il faut rappeler qu’être contaminé ne veut pas toujours dire être malade, la grande majorité d’infections par le SARS-CoV-2 s’averant asymptomatiques, et que l’objectivité exige que : 1) quand on rapporte les nombres de confirmations de tests positifs (qu’on appelle malheureusement “nouveaux cas confirmés”), on les accompagne toujours du pourcentage des tests réalisés qu’ils représentent; 2) quand on annonce le nombre de cas quotidiens comme moyenne de 7 jours, on cesse d’entretenir l’anxiété en parlant non pas du pourcentage d’augmentation par rapport à l’augmentation précédente, mais plutôt par rapport au nombre cumulé précédent.

Toutefois, ce ne sont pas les nouvelles contaminations qui appellent tant notre vigilance, mais plutôt le critère qui a provoqué le confinement, à savoir l’hospitalisation (en haut à dr.) et la capacité des hôpitaux de gérer l’afflux. Ce critère-là est incontestablement très limité, même si on ne peut nier un début d’augmentation. Aussi n’oserais-je me risquer à encourager un déconfinement complet à ce stade, cela va de soi.

Evolution de 4 caractéristiques de l’épidémie de SARS-CoV-2 (Sciensano, 02/08/2020)
1) nouvelles détections du virus, 2) admissions à l’hôpital, 3) nombre de patients en unité de soins intensifs et 4) nombre de décès.

Aujourd’hui , de plus en plus de personnes sont testées. Même si le nombre de tests par jour n’augmente pas significativement (et c’est dommage, il devrait, pour bien faire), le nombre cumulé de personnes testées augmente chaque jour. Il n’est donc pas surprenant de voir augmenter le nombre de cas. Il aurait fallu que le virus disparaisse magiquement de la population pour qu’on ne le dépiste plus. Par conséquent, nous devons nous re-focaliser plutôt sur la statistique des hospitalisations et tenir celle-là à l’œil.

Il convient donc de :

Surveiller les hospitalisations, les admissions dans les unités de soins intensifs (en bas à g.) et, bien entendu, les décès documentés comme étant dûs au virus (en bas à dr.), voilà l’objectif numéro un.

• En cas d’augmentation préoccupante des admissions à l’hôpital, rechercher le foyer de dispersion, le circonscrire clairement et y appliquer des consignes de sécurité extrêmement rigoureuses le temps nécessaire.

Relâcher progressivement les contraintes dans les zones “vertes” à l’échelon communal, tout en maintenant la vigilance et un testing régulier et massif. On m’objectera que tester tout le monde et à intervalles réguliers coûte cher, certes, mais certainement beaucoup moins que ce que vont coûter tous les effets collatéraux du confinement et d’un déconfinement lent et affligé de marches-arrière. Au départ, un ciblage est envisageable avec des priorités bien définies en fonction des populations les plus à risque, jusqu’à une généralisation des tests avec une périodicité à établir. Aucun test n’est rigoureusement infaillible, mais ceux qui sont actuellement développés en Belgique-même sont extrêmement performants, ils sont généralement adoptés à l’étranger et devraient, par raison d’Etat, bénéficier d’un assouplissement des complications administratives permettant une mise en application rapide.

Établir une stratégie quant à la conséquence de la positivité des tests. Pour cela, il importe de bien différencier les tests de présence virale (test de détection, PCR et dérivés, isolément du virus, etc.) des test de l’immunisation potentielle (tests sérologiques de détection d’anticorps). La logique voudrait l’application, pour les personnes ayant un test de dépistage positif, d’une «quatorzaine» bien comprise, pour laquelle l’élément majeur pourrait effectivement être la fameuse bulle limitant les contacts, la distanciation et le port impératif du masque, le confinement complet étant idéal. Pour les personnes chez qui on trouve des anticorps anti-SARS-CoV-2, il existe toujours un débat quant à leur contagiosité, mais en première approche, on peut, jusqu’à preuve du contraire, les considérer comme «guéris», même si cette expression doit faire bondir certains spécialistes.

En résumé, le confinement a rempli son objectif et a permis d’amoindrir et d’écourter le pic de l’épidémie dans le pays. Il a évidemment mis la population sous cloche et, depuis le début, on sait que soulever la cloche pour laisser les gens revivre normalement sera un défi terriblement compliqué, puisqu’on sait qu’on n’aura pas éradiqué le virus. Remettre la cloche, même partiellement, ne fait que reporter le problème et prolonger, voire aggraver les difficultés collatérales.

Les formes sérieuses de la maladie, nécessitant une hospitalisation et, dans certains cas, des soins intensifs, doivent être dans le collimateur pendant que, grâce à des tests à grande échelle, une meilleure connaissance de la circulation du virus doit être établie.

29 commentaires sur “COVID-19, sous contrôle ?

  1. Hanzen

    Expliquer simplement des choses parfois compliquées est un art que certains pratiquent mieux que d’autres. Merci de cette nouvelle contribution que je vais partager.

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  2. HA VAN Terry

    Texte très intéressant, ou l’on a même l’impression de sentir une retenue, d’extrêmes précautions.
    Une question de profane : j’ai lu que vous disiez qu’un des indicateurs les plus important était le taux de positivité. Actuellement, ne peut-on même pas penser que celui-ci serait plus alarmiste qu’il ne paraît puisqu’on identifie des clusters où l’on teste massivement? Le taux est donc de facto plus élevé que dans la population générale?

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    1. Certes, mais même comme cela, ce serait moins anxiogène, vu le taux encore faible. Mais, ce sur quoi j’insiste, c’est sur un principe de base dans l’utilisation de tests: on exprime les positifs en pourcentage du total. Sans cela, ça ne veut rien dire. C’est une erreur élémentaire.

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  3. Michel G.

    Merci pour votre langage clair et précis!

    Je suis en effet toujours agacé d’entendre certains messages: par exemple, le nombre de cas, mais sans indication du nombre de personnes testées. Aucun sens!

    De même, beaucoup se plaisent à dire que les Etats-Unis sont le pays le plus touché. En nombre absolu, c’est vrai, mais c’est sans tenir compte du nombre de décès par million d’habitants, qui constitue la seule donnée « objectivable » si on veut comparer les pays entre eux.

    Il y a encore beaucoup d’efforts à faire de la part des experts, des politiques et des médias!!!

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  4. Marc

    Merci de prendre le temps de nous expliquer et de vulgariser vos connaissances et expertise en la matière.

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  5. titangen69

    A reblogué ceci sur Titangen69’s Webloget a ajouté:
    tout à fait d’accord !

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  6. « C’est ici qu’il faut rappeler qu’être contaminé ne veut pas toujours dire être malade, la grande majorité d’infections par le SARS-CoV-2 s’averant asymptomatiques, …. »

    Il faut aussi se rappeler qu’en Belgique, actuellement, le testing est presque exclusivement tourné vers les cas symptomatiques ou vers les personnes ayant été en contact avec une personne testée positive auxquels sont venus s’ajouter les personnes revenant d’une zone classée rouge.

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  7. Lehouck

    Une question « stupide » ? Que fait-on des cas positifs ? Quarantaine ? Où ?

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    1. Quatorzaine à la maison. Cohabitants idem sauf pour courses rapides et visites médicales dans le respect absolu des mesures de prévention (distanciation & masque).
      Mais les décisions finales appartiennent aux autorités et feront partie de leur stratégie post-tests.

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  8. Isa

    Bonjour,
    A la vue chiffres, effectivement on peut vous suivre.
    Ce que je ne comprends pas ce sont les annonces alarmistes de l oms….
    Quelle est la réalité scientifique derrière de telles annonces ?
    Est ce que le fait de limiter la propagation du virus n a pas in fine pour vocation de diminuer le risque de mutation en un virus plus efficace et plus dangereux pour tous ?
    Ou est ce que cela n’a rien a voir ?
    Merci

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    1. C’est probablement rare chez les « experts » mais je n’ai pas la réponse à pourquoi l’OMS pratique l’alarmisme. Quant à la mutation qui rend le virus plus méchant, pour le moment, je laisse ce scénario à Hollywood.

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      1. Isa

        https://www.louvainmedical.be/fr/article/le-louvain-medical-met-le-masque-lhonneur
        Dans ce document de l ucl, il est mentionné que seulement 30% des cas sont asymptomatiques.
        Ce qui ne représente pas vraiment une majorité.
        De plus, on nous révèle aussi récemment que sur les 70% de cas symptomatiques, 70% présentent des séquelles parfois lourdes à long terme.
        N’est ce pas des arguments suffisants selon vous pour si ce n’est être alarmiste , prêcher le principe de précautions ?

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      2. Cette revue approfondie est excellente et utile et ses auteurs sont dignes de foi. La section sur les masques est remarquable et devrait être lue par tout le monde.

        Néanmoins, je ne vois pas comment considérer comme rigoureuse l’info sur les 70% de symptomatiques ni les 70% des 70% à séquelles lourdes… J’aimerais beaucoup en connaître les sources.

        Par ailleurs, il n’y a pas besoin de tels éléments pour prêcher le principe de précaution. Mais faut absolument déterminer quelles précautions prendre et dans quelles proportions, sans empêcher un retour à un semblant de vie normale dans des conditions supportables. Je pense tout particulièrement aux enfants et aux adolescents et à leur développement harmonieux…

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  9. Botton Cécile

    Merci, pour cette approche limpide. Quand les médias diffuseront-ils cette manière de voir? On ne mesure pas l’impact de ces mesures anxiogènes sur le système immunitaire de chaque. Je ne comprends pas pourquoi le port du masque est obligatoire sur toute une commune? Je ne suis pas scientifique, mais il me semble que porter le masque peut avoir des effets néfastes sur la santé. Un apport moindre en oxygène, respirer dans un nid à microbes, des démangeaisons…. Sans compter les effets psychologiques. et anxiogène. Pour ma part, j’ai besoin de vivre à travers tous mes sens et donc j’ai besoin d’un bain de sourires quotidien!

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  10. Isabelle Dardenne

    Merci pour ces infos claires et compréhensibles …quand on pense comme vous dans ce monde anxiogène , on a presque l’impression s’être un criminel non respectueux des autres …
    Que fait-on des morts quotidiens de la famine , de l’alcool , du tabac , du cancer , AVC , tentatives de suicides …liste non exhaustive ….les décès covid me semblent, sans en nier la gravité, une goutte d’eau dans un océan…

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  11. […] Dans un billet posté sur son blog dimanche, Bernard Rentier a annoncé la couleur d’emblée: hors de question pour lui de parler d’une seconde vague. “Je sais qu’elle peut venir mais actuellement, je ne la vois pas vraiment”, a-t-il écrit. L’ancien recteur estime que les chiffres communiqués par Sciensano, soit le pourcentage sur les sept derniers jours des nouvelles contaminations, n’ont pas d’intérêt. […]

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    1. Attention, je ne prétends pas que les chiffres communiqués par Sciensano, soit le pourcentage sur les sept derniers jours des nouvelles contaminations, n’ont pas d’intérêt. C’est une mesure qu’utilisent les épidémiologistes pour caractériser l’allure d’une variation, sa cinétique. Je dis seulement que ce n’est pas logique de l’utiliser en priorité pour informer le grand public sur l’évolution des contaminations.

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      1. Scal

        Donc si je comprends bien, par l’usage du terme « cinétique » lié à « variation », vous semblez admettre que les chiffres publiés indiquent tout de même, en reformulant de manière plus simpliste, une « accélération des contaminations » en Belgique… Mais que consécutivement il n’y a pas matière à s’inquiéter. C’est cela ?
        J’aimerais, par ailleurs, que vous expliquiez en quoi la comparaison des nouveaux cas à l’ensemble des contaminés depuis le mois de mars a une quelconque pertinence compte tenu du fait, que sur ces 70.000 personnes, il est logique de considérer qu’une bonne partie est guérie et n’est absolument plus contagieuse (sauf cas de recontamination ultérieure éventuelle…. Tiens, mais alors, les compte-t-on deux fois d’ailleurs ?).
        Votre inquiétude concerne-t-elle plus l’évolution de la maladie ou l’anxiété de vos concitoyens… parce que personnellement je préfère connaître la vérité en temps réel plutôt que de me faire rassurer par des chiffres sans intérêt.
        Et pour finir prétendrez-vous également que l’augmentation du nombre moyen d’hospitalisations constatée ces derniers jours soit liée à celle des tests ?

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      2. Je n’aime vraiment pas accepter un commentaire anonyme, ou plus précisément pseudonyme, et encore moins y répondre. Mais je vais faire une exception. Comme vous n’êtes certainement pas le seul ou la seule (excusez-moi, mais dans le brouillard du pseudo, je ne sais pas dire…) à vous poser ces questions, je vais répondre.

        Q: “Par l’usage du terme « cinétique » lié à « variation », vous semblez admettre que les chiffres publiés indiquent tout de même, en reformulant de manière plus simpliste, une « accélération des contaminations » en Belgique… Mais que consécutivement il n’y a pas matière à s’inquiéter. C’est cela ?“

        R: Exactement. Il y a eu une augmentation et elle s’est accélérée, c’est incontestable. Et c’est, de toute évidence, lié au déconfinement. Et c’est normal, et attendu. On a toujours dit qu’au déconfinement, il y aurait un rebond et qu’il faudrait, puisqu’on ne peut rester confiné ad vitam aeternam, surveiller à ce moment les cas symptomatiques et les admissions dans les hôpitaux. Je suggère donc qu’on le fasse, comme prévu. Reconfiner parce qu’on voit des ‘cas‘ me semble déraisonnable, eu égard au grand nombre d’asymptomatiques et aux très nombreux effets collatéraux du confinement.

        Q: “J’aimerais que vous expliquiez en quoi la comparaison des nouveaux cas à l’ensemble des contaminés depuis le mois de mars a une quelconque pertinence compte tenu du fait, que sur ces 70.000 personnes, il est logique de considérer qu’une bonne partie est guérie et n’est absolument plus contagieuse”.

        R: C’est le moyen d’évaluer la vraie vitesse de contamination dans une population. Je ne vais pas donner ici un cours d’épidémiologie, mais c’est l’ABC du métier. Savoir qui est contagieux est une tout autre histoire…

        Q: “(sauf cas de recontamination ultérieure éventuelle…. Tiens, mais alors, les compte-t-on deux fois d’ailleurs ?)”

        R: Si le travail est bien fait, et je n’en doute pas, on sait très bien qui est testé deux ou plusieurs fois. On ne compte que le nombre d’individus dans ce cas, pas le nombre de tests. Ça n’empêche pas les tests répétés de présenter un très grand intérêt quant à l’évolution de la maladie.

        Q: “Votre inquiétude concerne-t-elle plus l’évolution de la maladie ou l’anxiété de vos concitoyens…?”

        R: Là, vous me faites un sérieux procès d’intention. Mon inquiétude concerne la santé de mes concitoyens, santé physique, santé mentale (souvent affectée par l’anxiété d’ailleurs), santé éducative des enfants, santé sociologique des adolescents, santé financière des commerçants et des indépendants en général ainsi que des ouvriers et employés menacés de licenciement ainsi que des artistes, santé culturelle, et j’en passe.
        Et pour cela, je me préoccupe de l’évolution de l’épidémie, sans me laisser paralyser par elle, mais pour comprendre comment la dompter. Et cela, on doit le faire en l’affrontant progressivement, avec prudence et avec une capacité de soins qui, apportés précocement, peuvent empêcher le pire.
        Ce n’est pas en restant enterrés indéfiniment, en attendant un hypothétique vaccin, dont on ignore s’il sera efficace et sans danger, que nous reviendrons à la “surface”, quoi que cela veuille dire…

        Q: “parce que personnellement je préfère connaître la vérité en temps réel plutôt que de me faire rassurer par des chiffres sans intérêt.”

        R: c’est vous qui les considérez comme sans intérêt… pour ma part, je préfère connaître la vérité en temps réel plutôt que de me faire inquiéter inutilement, les chiffres n’ayant jusqu’à présent rien d’inquiétant, si ce n’est l’interprétation que la presse en fait…

        Q: “Et pour finir prétendrez-vous également que l’augmentation du nombre moyen d’hospitalisations constatée ces derniers jours soit liée à celle des tests ?”

        R: Certainement pas. Le nombre moyen des hospitalisations, du moins en Belgique, n’augmente que très très peu. Il faut en tenir compte, mais cela n’indique pas pour le moment qu’il faille s’alarmer. Ce qui n’empêche pas qu’il faille respecter des règles de prudence par la distanciation, la désinfection et le port du masque dans des lieux publics et fermés ou « couverts ». Je ne prône donc pas un déconfinement complet mais le relâchement progressif de règles très contraignantes, voire contre-productives comme la « bulle de 5 » par exemple.

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      3. Michael Buvens

        Cher professeur Rentier, merci de vos explications. Honnêtement, je comprends de moins en moins les méthodes de calcul. Les dizaines de pourcentage (forcément en augmentation) par rapport à une période (de 7 jours) précédente (établie la veille je présume), je conçois mal, ainsi que leur effet cumulatif vis-à-vis du ‘départ’ (depuis mars?). La semaine avec les nouveaux diagnostics sur une tranche de 100.000 personnes en elle-même, même si parfois à l’étranger on observe un référencement sur 14 jours, me paraît intelligible du fait qu’il s’agit de personnes censées être contagieuses. Mais il faut que ce calcul vise les cas nouvellement avérés, et non pas de personnes qui ont été contagieuses il y a quelques mois – possédant simplement toujours des anticorps (séropositives)? Donc pas de tests sérologiques, on a parfois l’impression que les journalistes confondent avec le pcr. Je crois avoir compris que la contagiosité se situe dans une fenêtre de 2 jours avant l’apparition de symptômes (si symptôme il-y-a), et pour tous cas confondus sur une durée d’une douzaine de jours (le sait-on?). Donc il est bien sensé de mettre à l’évidence les nouveaux cas (de contaminations récentes), et d’établir un corrélatif sur le nombre de tests effectués (qui varie selon les jours). Entre jeunes sujets, les chaînes de transmission asymptomatique peuvent se multiplier sournoisement, créant de nouveaux foyers d’ampleur moyenne mais très disséminés, et de là provoquer à retardement l’embrasement total: la vraie seconde vague. De là l’importance d’accentuer le nombre de tests sur une période (par rapport aux hospitalisations, en effet). Bien à vous. M.Buvens, Anvers.

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      4. C’est bien là la difficulté.
        On peut toujours prévoir un avenir noir ou un avenir clair, selon son humeur. Tout ce que je demande, c’est qu’on s’en tienne aux données, aux chiffres, sans essayer de leur donner plus de signification qu’ils n’en ont vraiment, dans un sens comme dans l’autre.
        La détection du virus qui augmente est un fait incontestable. Il indique que le virus est toujours là. C’est ce qui autorise certains à dire que, sans consolidation des mesures, on va à la catastrophe. En même temps, l’absence d’augmentation des alertes cliniques et en particulier le nombre d’hospitalisations encourage l’idée qu’un déconfinement progressif peut être tenté sous vigilance stricte de la progression éventuelle de cas cliniques avérés.
        Sans cela, les mesures actuelles (bulle, etc.) ne pourront être levé pendant une période qui pourrait être excessivement long et donc irréaliste.
        C’est la raison pour laquelle l’analyse objective et sans parti-pris des chiffres est absolument indispensable. S’arranger pour qu’il soit spectaculaire est totalement contre-productif, même vis-à-vis de l’intention de maintenir les règles en place : plus personne ne croira bientôt plus à leur nécessité.

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  12. […] Dans un billet posté sur son blog dimanche, Bernard Rentier a annoncé la couleur d’emblée: hors de question pour lui de parler d’une seconde vague. “Je sais qu’elle peut venir mais actuellement, je ne la vois pas vraiment”, a-t-il écrit. L’ancien recteur estime que les chiffres communiqués par Sciensano, soit le pourcentage sur les sept derniers jours des nouvelles contaminations, n’ont pas d’intérêt. […]

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  13. c130554

    Enfin une analyse objective pour ce cas covid …à quand la lutte contre les décès engendrés par la faim , le tabac , l ‘alcool ,la dépression ,les AVC ,les cancers , les AVC …liste non exhaustive …covid 19 me semble être une goutte dans un océan …poyrquoi tant de foin ? Mais où est donc la capacité de raisonnement de l ‘homme ? Démocratie ????jusqu’où ira le peuple de moutons ???Ça me terrorise bien plus que le covid ….

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  14. Nathalie Kalvo

    Enfin un avis censé! Merci 😊
    Les médias ne font qu’entretenir la peur et ça commence franchement à me saouler…

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  15. Petite réflexion sur le nombre de cas, premier graphique.
    Ce graphique n’est pas cohérent car il se base sur plusieurs populations différentes de tests, on ne peut donc pas intégrer ces populations dans le même graphique et surtout pas faire des conclusions et encore moins prendre des décisions.
    Au départ, il y avait uniquement les personnes malades ayant les symptômes qui pouvaient faire le test, par les autres…courbe de départ et grosse crise.
    Depuis juillet, chacun peut faire un test, les jeunes, ceux qui vont en voyage… C’est une population différente. Le nombre de tests augmente… On trouve une nouvelle population de tests positifs.
    Deux populations différentes et donc pas de lien !
    Deux graphiques !
    Reprendre cela sous le même graphique est juste inadmissible et en plus tirer des conclusions, prendre des décisions sur base de ce graphique et gravicime et impact toute la Belgique.

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    1. C’est effectivement truffé de pièges. C’est pourquoi, même si je choque certains, je pense que notre tableau de bord doit prioritairement être l’admission dans les hôpitaux à laquelle s’ajoute, quand c’est possible, l’information de la part des médecins sur les cas invalidants (congé de maladie) non-hospitalisés. Un rapport sur tous les symptomatiques est nécessaire.

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      1. Merci pour votre réponse.
        Le premier graphique est une Graph de Sciensano, il a été utilisé pour prendre les décisions actuelle au niveau du CNS.
        La seconde partie de cette courbe est une population différentes de tests de la première partie, il y a donc un impact différent.
        Ce graphique de base contient 2 populations et devrait être divisé en 2.
        C’est ce qui est donné dans tous les cours de statistiques.
        L’impact sur les hospitalisations est 30x moins important pour la seconde population de tests.
        Or, et cela est grave, le CNS a pris des décisions sur base du premier graphique pour la seconde population (voyageurs, tous) sur base de la situation de la première population (personnes malades ayant des symptômes), la seconde population existait d’une manière bien plus importante lors de la première phase et n’avait pas accès aux tests.
        Vu qu’il y a deux populations différentes, il faut séparer les deux parties du graphique et ne plus se baser pour la seconde des résultats de la première partie.
        C’est pas une question de dramatiser, c’est une question de présentation correcte des informations.
        Quel est la motivation de Sciensano de ne pas sortir des informations correctes ?

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  16. Berthe

    Merci beaucoup pour cette présentation et surtout pour le rappel de la raison fondamentale invoquée par le gouvernement pour déclarer le confinement.
    Je voudrais ajouter qu’à aucun moment, nous n’avons été encouragés à essayer d’améliorer notre système immunitaire, système qui est la base même de notre résistance au virus. Aucun conseil d’amélioration de notre nourriture ou de la prise de vitamines ou autres n’a jamais été formulé. Ne pouvons-nous pas enfin essayer de prévenir au lieu d’attendre le vaccin ou le médicament miracle qui devrait guérir? J’ai plusieurs fois lu que la majorité des personnes décédées étaient des personnes dont la santé était affectée par d’autres problèmes. C’est donc sur l’amélioration de notre santé qu’il faut focaliser les efforts en premier lieu.

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