Le choix des mots détermine la perception des dangers et le choix des stratégies.

Il est vraiment indispensable d’arrêter d’exprimer les résultats des tests de la #COVID_19 en ‘nombre de nouveaux cas’ mais plutôt en un rapport ‘nombre de tests positifs / nombre de tests réalisés’. Et de toujours préciser la proportion des positifs asymptomatiques et symptomatiques légers.

‘Nouveaux cas’ est d’ailleurs inapproprié: il s’agit de ‘cas nouvellement identifiés’, ce qui n’est pas du tout la même chose. Ensuite, ‘identifié’ ne veut pas dire ‘malade’ puisqu’on sait qu’une majorité des cas est asymptomatique. Ceci ne veut pas dire que la donnée ‘nombre de positifs confirmés’ n’est pas utile, les porteurs confirmés étant potentiellement transmetteurs. Elle ne doit pas être escamotée mais, comme elle dépend principalement du nombre de test effectués, elle doit être considérée avec grande prudence et ne peut être brandie à la une des journaux et créer la panique. Le nombre d’hospitalisations qui, dans la crainte d’un débordement des capacités, fut au cœur de la logique du confinement généralisé, reste l’indicateur de choix.

Depuis 5 mois, nous vivons une démonstration permanente de l’importance de l’usage des termes propres pour la clarté des concepts. Un vocabulaire approximatif, souvent dû à une traduction approximative, peut avoir des conséquences majeures sur des décisions qui nous concernent tous.

Titre de @lavenir_net du 26/07/2020

Il est évidemment politiquement incorrect de vouloir relativiser les chiffres et ainsi remettre en cause les dispositions prises au niveau gouvernemental, sous peine d’être considéré comme appelant à la désobéissance civique, ce qui n’est vraiment pas mon intention. Je crois à la nécessité d’une grande prudence. Mais si on examine l’impact hospitalier ci-dessous, dans le même article, on comprend que le terme “seconde vague” est franchement abusif.

Infographie du même @lavenir_net du 26/07/2020

On devrait pouvoir inciter à la prudence sans avoir à déformer les données objectives ni instaurer une terreur supposée nécessaire mais dont l’impact sur la vie sociale, les commerces et les autres soins médicaux est de plus en plus dramatique.

Au 26/07/2020, 65.727 cas détectés en Belgique et cumulés sur toute la durée de la pandémie, équivalent à 5.703,3 cas par million, ce qui représente donc 0,5% de la population, donnée qui aide également à relativiser.

Évidemment, je conçois parfaitement que, dans un esprit de prudence que je partage entièrement, il s’avère nécessaire, pour responsabiliser les irresponsables, de prévoir le pire. Dommage qu’il faille déformer la réalité des données pour en arriver là.

26 commentaires sur “Le choix des mots détermine la perception des dangers et le choix des stratégies.

  1. Gustavo Louphop

    Votre graphique est fantaisiste, il n’y a jamais eu de pic à près de 6000 cas en un jour. Vous ferriez mieux de consulter les sources d’information officielles pour éviter ce genre de déboire.

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    1. Désolé, mais le graphique, qui ne reflète pas ma fantaisie, est de Sciensano et n’indique pas le nombre de cas mais le nombre de personnes hospitalisées (chaque personne restant un certain temps à l’hôpital, on a effectivement atteint ce chiffre).

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  2. Gustavo Louphop

    Le nombre de personnes hospitalisées inclus d’autre pathologies ou traumatismes que la COVID-19. Vous ne pouvez donc pas tirer de conclusion sur un rebond de nouveaux cas. La comparaison est biaisée.

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    1. Les nombres repris dans ce graphique sont ceux de Sciensano, donc les chiffres officiels belges, et concernent uniquement les hospitalisations pour COVID-19.

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    1. Et voilà. Justement. On peut modéliser tout ce qu’on veut, jusqu’aux extrêmes les plus catastrophistes, et cela participe à la stratégie « faire peur ». Je le répète: c’est peut-être hélas nécessaire pour amener tout le monde à un minimum de prudence. Ici, la modélisation, érigée en science exacte, laisse en fait la place à tous les possibles et ne repose pas sur une expérience épidémiologique. Une de ces courbes sera la réalité et personne ne peut la prédire exactement.

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  3. Bernard Crutzen

    Merci, très en phase avec vous. Continuez à nourrir notre réflexion !

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  4. Bonjour

    Il n’y a pas que le nombre de cas qui n’est pas représentatif dès lors que le nombre de personnes testées, la zone géographique, l’âge ou le profil sont différents d’un jour à l’autre.

    Le problème du taux de positivité est qu’il dépend directement de l’échantillon testé.

    Si l’échantillon n’est pas représentatif mais surtout homogène, alors le résultat est biaisé.

    Lundi vous testez 100 personnes dans la campagne 1 cas sur 100 .
    Mardi vous testez 100 personnes dans un « cluster » 30 cas sur 100.

    Vous pouvez donc affirmer une augmentation de 30% du taux de positivité et titrer que l’épidémie augmente de façon catastrophique.

    Le taux de positivité peut être autant manipulé que l’augmentation du nombre de cas…

    Les seuls et uniques critères relativement objectifs sont le nombre de personnes hospitalisées, en réanimation ou décédées.

    Les autres sont des outils au service de la manipulation et de la peur

    Merci
    Alain Tortosa
    @7milliardsesclaves

    Oui à l’immunité de masse pour protéger les plus faibles.
    Non à l’obligation de port du masque
    @stop état urgence coronavirus

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    1. Stéphane Tilman

      À Alain Tortosa:
      de 1 cas/100 à 30/100, cela fait 3 000 % d’augmentation et non 30 %.

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  5. Dieudonné LECLERCQ

    Avertissement (le choix des mots, et surtout l’indice « positifs / testés ») TRES pertinent de Bernard. On ne peut obtenir l’adhésion de la population à des mesures peu agréables que si cette population reçoit des messages fondés et significatifs. Encore faut-il, mais c’est la cascade de problèmes suivants, que la population comprenne ces messages, y adhèrent, etc. Said but not heard, heard but not understood, understood but not accepted, accepted but not put into practice, put into practice, but for how long ? Il y a du boulot ! Raison de plus pour ne pas démarrer du mauvais pied.

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  6. Les chiffres et les termes sont manipulés par l’OMS au niveau international et local par les agences nationales ou régionales de santé, comme c’est le cas en France. La convergence politico-médiatico-sanitaire a réussi à faire en sorte que population, mais aussi personnel soignant et médecins ont autant peur de la mort en 2020 qu’avant l’époque moderne qui suit les temps médiévaux. Mais la rationalité et le cartésianisme ne semblent plus rencontrer beaucoup d’adeptes, tant l’esprit critique a fondu sous un déluge de fake news Copyright Covid19 depuis 6 mois.

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    1. Cher Monsieur (ou chère Madame, allez savoir, avec les anonymes !). Je n’ai aucune raison d’embarquer dans une théorie du complot, que ce soit de l’OMS ou des agences nationales. Mais pour le reste, je pense que notre rapport à la mort a changé, nous avons connu dans les 50 dernières années, des pandémies plus meurtrières qui n’ont pas du tout créé la même émotion. Les fake news, les réseaux sociaux et la confusion générale en sont probablement en partie responsables…

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      1. Stéphane Tilman

        Celle de 1968 (grippe de Hong Kong) avait fait 1 000 000 de morts à travers le monde et 10 000 en Belgique dans l’indifférence presque générale et à une époque où nous étions nettement mons nombreux. Je vous rejoins totalement dans votre analyse. Autres temps, autres moeurs.

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  7. Philippe Wittorski

    Oui vous avez raison. Plus il y a de test plus il y a de cas oui vous avez raison ce sont d’autres chiffres qui sont évocateurs. Les entrées à l’hôpital. Etc.
    Mais,
    1- Restons sérieux. Il est tout à fait contre-productif de contester les décisions prises. On verra bien assez vite si la situation qui empire dans de plus en plus de « territoires » et à Anvers se calme oui ou non. Le CNS informé par le Celeval doit disposer d’informations stratégiques que nous n’avons pas entièrement. Par contre je trouve PARTICULIÈREMENT dommage que l’on ne répète pas plus souvent comment porter le masque. Ce que nous voyons rend le masque DANGEREUX. Il est révoltant de voir constamment à la télévision des gens qui mettent la main régulièrement sur leur masque, le porte en écharpe ou le sorte de leur poche. C’est de la foutaise.
    2- Le CES reconnaît enfin clairement que les enfants ne risquent RIEN. Rien du tout. Absolument rien. Contrairement à ce que les médias tous plus stupides les uns que les autres voulaient nous faire croire encore hier avec un enfant mort AVEC la covid et pas mort de la covid. Il avait une comorbidité très lourde. Médias auxquels il faut ajouter quelques « spécialistes » Amyotrophie spinale. ! Excusez du peu. Les enfants de moins de 12 ans ne rentrent pas dans le comptage des 5. les personnes que l’on peut voir de manière rapprochée sans masque en plus de son foyer (pour recevoir à la maison,
    sortie on ne pourra faire ses courses 🛒 à nouveau que SEUL ou avec des enfants mineurs pendant max 30 minutes
    On le sait depuis la mi-avril ainsi que l’a expliqué preuves scientifiques à l’appui le docteur Dimitri Vanderlinden. Comme quoi il n’est jamais trop tard.
    Avec l’expression de ma néanmoins parfaite considération.

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    1. Je n’ai jamais suggéré de contester les décisions prises. Loin de moi cette idée, même si je ne suis pas tout-à-fait en phase. Il faut suivre le ‘guide, c’est une nécessité (tant qu’on reste dans les principes de la démocratie). Je m’irrite toutefois d’entendre justifier les décisions sur base de critères soi-disant scientifiques quand ce n’est pas le cas, et en s’abritant derrière des experts. Les experts ne peuvent être relativement sûrs que de ce dont ils ont l’expérience, d’où leur appellation. Or, de ce virus, personne n’a l’expérience, tout le monde apprend sur le tas, a commencer par les spécialistes.

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  8. walgraffe

    Bonsoir Bernard Rentier,
    Je suis avec intérêt vos analyses pertinentes .
    A votre avis, quel est le projet du pouvoir non seulement national, mais de façon plus largement planétaire.
    L’économie des travailleurs, des indépendants et des PME en prend un sacré coup au profit des grands groupes multinationaux tirant leur épingle du jeu et n’ayant aucun scrupule de requérir à l’aide des états (donc nous tous) pour satisfaire leurs investisseurs avides de dividendes.
    Qu’avez vous a nous dire sur cette recherche d’un vaccin hypothétique ?
    Que pourriez-vous nous dire concernant l’immunité progressive et collective face aux attaques virales de masse ?
    Merci de vos réponses.
    Cordialement.
    Francis Walgraffe

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    1. J’évite de m’exprimer sur ce que je ne connais pas bien. Par exemple le projet du pouvoir planétaire…
      Je ne doute pas de la voracité des grands groupes multinationaux, que les circonstances soient bonnes ou mauvaises, là nous sommes d’accord.
      Le vaccin est effectivement hypothétique, en particulier dans sa capacité de protection, mais le sujet mériterait tout un exposé et ne reposerait de toute façon que sur un grand nombre d’hypothèses et de spéculations. Qu’on s’attelle à en préparer un est cependant incontournable et parfaitement logique. L’avenir nous en dira plus.
      Quant à l’immunité collective, elle existe pour toutes les infections virales mais sa rapidité de développement, son intensité maximale et sa persistance dans le temps varient d’un virus à l’autre. Comme celui-ci n’est pas encore suffisamment connu et jusqu’ici nous réserve bien des surprises, je ne m’y aventurerai pas non plus…

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  9. Michaël G

    Je pense que les médias tiennent LE sujet en or qui leur assure une audience lucrative. Tenir en haleine la population tous les soirs en la terrorisant, voilà de quoi augmenter le prix de la page de publicité ! Ils se doivent tirer sur la corde le plus longtemps possible. La population panique ? Les politiciens sont là ! Ils on intérêt à en faire des tonnes sous peine de sanctions aux prochaines élections… Et nous voilà tous masqués en route vers une belle crise économique. Cette pandémie du covid, vu les chiffres, est loin d’être le « big one » annoncé…

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  10. Loret

    Bien d’accord avec vous. Je n’appelle pas ceci une seconde vague. Et je ne comprends plus les autorités. J’ai l’impression qu’elles ont perdu le vrai sens de la manœuvre. Au début, on ne connaissait pas grand chose de ce virus mais à présent on sait pour qui c’est dangereux. Inutile d’enfermer tout le monde ! J’ai l’impression que l’autorité a peur de se faire maudire si elle ne fait pas tout pour nous éviter d’entrer en contact avec le virus. C’est impossible! Pour les politiciens, devenir impopulaire signifie ne plus être élu… Et pour les journalistes, qui s’accrochent à cette crise, la peur fait vendre…

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  11. Grégory Mathy

    Bonjour Monsieur Rentier,

    En lisant votre post concernant l’utilisation du nombre absolu de cas versus le nombre de cas recensé j’ai réalisé une petite analyse des données disponibles et porté cela en graphique. Je ne suis pas virologue ni épidémiologiste et autant je partage votre avis sur le sensationnalisme exacerbé de la presse, je ne suis pas non plus totalement convaincu par l’utilisation du taux de positivité (test positif / test totaux) comme vous l’expliquez

    Voici le lien vers les graphiques (c’est un lien vers un post facebook, s’il n’est pas accessible je peux vous l’envoyer)
    (https://scontent.flgg1-1.fna.fbcdn.net/v/t1.0-0/p526x296/116431275_10220559121701468_3218576317262205587_n.jpg?_nc_cat=102&_nc_sid=730e14&_nc_ohc=HJn-7TPxDxAAX8rLwVd&_nc_ht=scontent.flgg1-1.fna&_nc_tp=6&oh=edaab6e6aa9480a47d0e11b2ff7839d1&oe=5F4766BF)

    Les données proviennent du site Sciensano et sont publiques. Pour que les graphiques soient plus clairs j’ai réalisé un lissage des données en moyennant par point de calcul le nombre de test 4 jours avant + le point considéré. Cela ne change en rien les conclusions, c’est pour que les graphiques soient plus graphogéniques (si je peux dire ainsi)
    Au niveau graphique j’ai séparé le pic (Peak) que nous avons vécu et me suis arrêté à la date du 17 mai. Tous les graphiques de gauches reprennent les données lors du pic (avant le 17 Mai), à droite c’est post pic (après le 17 Mai).

    La première ligne reprend l’évolution du nombre de tests réalisés.
    La seconde ligne reprend le nombre de cas positifs détectés.
    La troisième reprend la proportion de tests positifs
    La quatrième ligne est une corrélation entre les tests positifs et le nombre de tests effectués.

    Que voit-on :

    Pour la première ligne on était clairement à la dèche niveau dépistage jusqu’au 21 avril. Ensuite, la capacité de test a clairement augmenté pour flirter aux 20000 analyses par jour.

    Pour la seconde ligne, bon inutile de parler de la partie gauche qui est assez claire où nous avons un beau maximum pour redescendre. Cependant sur le graphique post pic, on voit clairement que cela est resté constant comme annoncé par les médias, jusqu’à observer une recrudescence ces derniers jours.

    Venons-en au pourcentage des tests positifs. D’une part les valeurs mesurées lors du premier pic me semble assez excessives (ce probablement en raison du nombre limité de testing puis diminue). Selon moi ce résultat n’est pas très représentatif de ce qu’il s’est passé. Si on regarde en post pic, on se rend compte que les tracés nombre de cas positifs et le pourcentage de test positifs est parfaitement corrélable. D’où mon interrogation sur la pertinence de rapporter le pourcentage de test positifs puisque finalement les deux paramètres nous renseignent sur la même chose. (si vous pouviez clarifiez votre propos cela m’aiderais à me sentir moins bête 🙂 ).

    J’en viens maintenant à ma 4ème ligne qui montre la corrélation entre le nombre de tests positifs et le nombre de tests totaux. Point important ici pour les lecteurs non avertis, une corrélation n’indique pas systématiquement une dépendance entre deux variables et peut s’expliquer par des facteurs externes dont il faut tenir compte.

    Si on regarde les corrélations pendant le pic on voit très clairement une forte corrélation positive jusqu’au 10 avril puis une corrélation négative (NDR : le 10 avril correspond à mon maximum de cas positifs). Cette forte corrélation correspond selon mon humble avis au bon travail de sélection médecins qui ont probablement bien ciblé les personnes atteintes. Ensuite la corrélation devient négative et ce d’une part à cause de la diminution du nombre de cas positifs, le tout associé à l’augmentation du nombre de testing. En fin de pic ainsi qu’en post pic (4ème ligne à droite) la corrélation est nulle. Ce qui tend à montrer que la capacité de testing semble suffisante pour le moment pour monitorer de manière efficace les nouveaux cas positifs avec les critères de testing actuels.

    En conclusion personnelle, et contrairement à vous (:-p) je dirais que le nombre des cas testés positifs est selon moi le critère le plus objectif pour deux raisons. La première est que c’est une donnée non transformée (donc brute) ce qui évite certaines extrapolations qui peuvent conduire à des conclusions dangereuses. La seconde est que le rapport des pourcentages de cas positifs n’est selon moi valable que si l’on dispose d’une capacité de test suffisante ce qui n’était clairement pas le cas au début de la pandémie en Belgique.

    Alors on pourra me retourner l’argument que le recensement des cas positifs étaient sous-évalués en raison du faible nombre de tests réalisés. L’argument est valable mais élude deux points à savoir :

    1) les nombres de cas positifs sont des données brutes qu’on ne peut réfuter
    2) Le taux de corrélation positif important au début de l’épidémie indique que les médecins/virologues/épidémiologistes ont bien fait leur boulot et que leur expertise a été clé en début de pandémie (elle l’est toujours mais les capacités d’analyses semblent suivre ce qui facilite certainement le tri).

    De plus si on suit le raisonnement du pourcentage. Sur quelles valeurs de cas positifs se base-t-on pour dire qu’il y a un problème : 1% 3% 5% ??? Quels sont critères objectifs sur lesquels on peut se baser pour dire que cela devient dangereux ? On ne peut se baser sur les valeurs de début de pandémie étant donné le biais de sélection de médecins combinés aux capacités de dépistage limitées.

    De même, pour que le paramètre soit représentatif ne faudrait-il pas encore que les critères de décisions requis pour effectuer un testing soient uniformes sur le panel évalué ? Ce qui finalement serait valable uniquement pour la Belgique (donc ainsi comparer des pays sur le critère pourcentage mais n’ayant pas les mêmes critères de testing me semble dangereux, le GD du Luxembourg semble d’ailleurs en payer les conséquences). Allons plus loin sur le raisonnement Belge, comment comparer la Province d’Anvers à celle du Luxembourg ? Faudrait-il alors ajouter un autre critère sur la population totale ? La densité de population ?

    Ne serait-ce pas la raison pour laquelle ces données n’ont pas été rapportées que jusqu’à tout récemment par Sciensano ? Je suppose quand même qu’ils ont des statisticiens qui ont dû se pencher sur la question. Donc personnellement j’aurais tendance à leur fais confiance quant à leur façon de rapporter les résultats.

    Cordialement

    Grégory

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    1. Je comprends votre préoccupation, et tant mieux si en traitant les données comme vous le faites, on arrive à la conclusion que c’est très bien comme ça, qu’ils savent ce qu’ils font et qu’il faut faire confiance.
      Je me souviens toutefois du combat qu’il a fallu mener, en avril, avec d’autres, pour obtenir les données brutes, pourtant officiellement publiques. Ensuite celui qu’il a fallu mener pour obtenir l’information sur le nombre de tests effectués et encore, ne les obtenir qu’au niveau belge… Aussi, la confiance a été mise à rude épreuve et je ne l’ai pas pleinement retrouvée.
      Il appartient à Sciensano de décider comment il traite les données, mais celles-ci, a l’Etat de chiffres bruts, appartiennent à tout le monde et sont un bien commun dès qu’elles existent. Le devoir d’un service public est de les mettre à disposition du public. La fâcheuse habitude de nous infantiliser en ne divulguant pas des informations car on ne sait pas trop ce que ses ignares vont pouvoir en faire, n’est visiblement pas prêt de disparaître.
      Ceci étant dit, je continue à être mal à l’aise par rapport aux différences qui existent en nombre de tests positifs entre la ville d’Anvers et les autres grandes villes, certes plus petites, du pays. J’ai du mal à croire qu’à Anvers-ville, on teste 20 fois plus qu’à Liège ou à Charleroi et 35 fois plus qu’à Bruxelles-ville. Il me paraît légitime de vouloir en avoir le cœur net avant que ça ne dérive en querelles politiques bien inutiles, et pour cela il suffirait que l’on nous dise combien de personnes ont été testées dans chaque commune, sans se contenter de donner le nombre de positifs. C’est une règle de base tout à fait élémentaire de l’épidémiologie, et elle est indispensable pour nourrir toute forme de politique ou de décision sociologique.
      De plus, c’est la donnée la plus facile à obtenir et c’est la première qu’on obtient, avant même de savoir le nombre de positifs et de négatifs. Je ne vois donc aucune excuse à ne pas dévoiler ce chiffre élémentaire.

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  12. Dimitri Weickmans

    Enfin ! Quelqu’un qui réfléchit de manière scientifique,! Je tiens ce discours depuis des mois !

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  13. […] Il est vraiment indispensable d’arrêter d’exprimer les résultats des tests de la #COVID_19 en ‘nombre de nouveaux cas’ mais plutôt en un rapport ‘nombre de tests positifs / nombre de tests réalisés’. Et de toujours préciser la proportion des positifs asymptomatiques et symptomatiques légers. (Un billet à lire sur le Blog Ouvertures Immédiates) […]

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  14. […] Conseil national de sécurité. D’autres virologues sont nettement plus sceptiques, tant sur la méthode employée que sur les mesures prises. Mais l’essentiel était de voir le très médiatique Emmanuel André […]

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  15. […] (qu’on appelle malheureusement “nouveaux cas confirmés”), on les accompagne toujours du pourcentage des tests réalisés qu’ils représentent; 2) quand on annonce le nombre de cas quotidiens comme moyenne de 7 jours, […]

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  16. […] une question également importante, mais qui dépasse mon propos de ce jour), c’est celui d’une perpétuelle insistance pour que soit observée la rigueur des termes en science, comme en toute chose, […]

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